Le premier cycle de trois jours consécutifs de grève qu'observent les quelque 600 employés du ministère des Affaires étrangères (MAE) prendra fin aujourd'hui. Ce débrayage sera-t-il reconduit pour les prochaines 72 heures ? Il semblerait que c'est bel et bien le cas, compte tenu de l'intransigeance des employés grévistes, déterminés à poursuivre cette forme de protestation jusqu'à satisfaction de leurs doléances d'ordre socioprofessionnel. Des revendications qui jusqu'à hier n'ont fait l'objet d'aucune réponse satisfaisante de la part de l'administration du ministère, plus particulièrement du côté de la Direction des ressources humaines (DRH). C'est ce que nous a confié Fatiha Souici, secrétaire générale du Syndicat autonome du personnel des affaires étrangères (Sapae), initiateur du mouvement de grève. «A l'heure actuelle, nos doléances restent sans prise charge. Mais notre mouvement de grève s'inscrit dans la continuité», dira en substance notre interlocutrice. Elle tiendra à préciser qu'une délégation du ministère du Travail s'est déplacée au siège du département des Affaires étrangères pour prendre attache avec les employés grévistes et les représentants du syndicat. «Notre mouvement de grève est conforme à la légalité et nos revendications sont légitimes», a encore rappelé la SG du syndicat en informant par ailleurs que le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères ne ménage, selon ses dires, aucun effort pour apporter une réponse concrète aux doléances du personnel en grève, issus dans sa quasi majorité de la catégorie des corps communs. Faut-il dire aussi que la satisfaction des revendications exprimées ne relève pas d'une sinécure. Et pour cause, il est question, entre autres, de la titularisation de 200 employés, pour certains recrutés depuis 1978, ainsi que de la révision des termes d'un décret présidentiel relatif à l'affectation à l'étranger. L'on trouve également parmi les revendications exprimées la révision à la hausse des salaires et des primes de rendement des employés du corps commun. Il convient également de rappeler que ce débrayage des employés du ministère des Affaires étrangères, le premier du genre pour une institution de souveraineté, est relégué au second plan en termes de médiatisation. Ce qui n'est pas pour arranger l'action de débrayage engagée par le Sapae.