Le complexe gazier de Tiguentourine (1.300 km au sud-est d'Alger), théâtre il y a près d'un mois d'une prise d'otages meurtrière, est prêt pour un redémarrage partiel, a affirmé mardi un responsable du groupe algérien Sonatrach. Le train n°1 (du site de Tiguentourine) a satisfait toutes les assurances techniques et sécuritaires relatives à sa remise en service. Il est mis sous gaz dans l'attente de l'aval de la structure mère de l'installation", a indiqué le chef de division exploitation du site, Slimane Benazou, cité par l'agence officielle APS. L'usine est gérée conjointement par l'Algérien Sonatrach, le Britannique BP et le Norvégien Statoil. Elle est située dans le Sahara et est à l'arrêt depuis le début de la prise d'otages le 16 janvier. Le 31 janvier, Lotfi Benadouda, directeur général du site gazier, avait déclaré à la presse que "l'usine rouvrira dans moins d'un mois, mais uniquement avec les Algériens". "Les partenaires étrangers ne reviendront pas avant trois mois", avait-il précisé en indiquant que pendant ce temps ils apporteraient "une assistance à distance". "Nous sommes actuellement en stand-by en ce qui concerne cette partie (qui est), opérationnelle à 100%", a ajouté M. Benazou en marge d'une visite de députés algériens à cette installation gazière Le train n°3 "est actuellement isolé dans l'attente d'une inspection relevant de Sonatrach", selon la même source. Cette unité 3 de l'usine est celle où des ravisseurs islamistes ont tué, en se faisant exploser, leurs sept derniers otages étrangers le 19 janvier, lors de l'assaut final de l'armée algérienne, selon des témoins. "Le train n°2 est épargné mais il est sous inspection", a, de son côté, précisé Kamel Houas, chef de division opérations de Tiguentourine, cité par l'APS. Au total 37 otages étrangers, dont des Occidentaux et des Asiatiques, et un Algérien ont été tués lors de cette prise d'otages. Vingt-neuf ravisseurs ont également péri et trois autres ont été capturés.