L'appel à la grève lancé par le syndicat des travailleurs de la Caat pour le 3 mars a fait réagir la direction de ressources humaines de la compagnie. La secrétaire générale du syndicat, Mme Merabet, a été «convoquée pour la signature de la convention des œuvres sociales». Cependant, la démarche de la DG n'a pas apaisé le syndicat. Celui-ci réclame la «concertation selon les normes et les usages». Dans une lettre adressée au P-DG de la Caat le 12 février 2013, portant sur le règlement de la plateforme de revendications, la secrétaire générale du syndicat a tenu à apporter des «précisions» sur le courrier de la DRH lui demandant de se présenter au siège de l'entreprise, le dimanche 17 février, pour signer la convention des œuvres sociales. «Les rapports employeur/partenaire social doivent être concertés comme il a été précisé lors de la fixation des dates des assemblées générales. Le syndicat ne doit pas recevoir des convocations pour signature mais des propositions comme le veulent les normes et les usages», a tenu à préciser d'emblée la responsable du syndicat dans sa correspondance à la DG. Le syndicat réclame, dans sa lettre, un bilan sur la situation financière relative au budget des œuvres sociales à ce jour avant de procéder à la signature du projet de convention, actuellement à l'étude. S'agissant de la régularisation des travailleurs, le syndicat demande à différer la tenue des réunions fixées par la direction au 17 février, après la signature du protocole des négociations salariales et indemnitaires du secteur des assurances. Selon le syndicat, le protocole en question stipule que les travailleurs promus ou régularisés gardent leurs échelons initiaux. Cela permettra d'éviter, ajoute le Syndicat, «un grade supérieur mais une contrepartie financière dérisoire». Le renoncement à la grève est conditionné, selon le syndicat, par le règlement de tous les points «en suspens contenus dans la plateforme de revendications, et en priorité ceux qui touchent l'ensemble des travailleurs». Il s'agit de la régularisation de la prime d'effort conformément aux exercices précédents, la restitution de la prime de panier enlevée à deux reprises des mois de Ramadhan et la levée des sanctions contre les cadres du réseau concernant la PPI du mois d'octobre, qui a suivi d'une manière injuste et illégale la protestation de 3 jours du mois d'août 2012. «Seul le règlement de ces points dans les meilleurs délais peut être considéré par les travailleurs de la Caat comme une réelle volonté de l'employeur de rétablir le climat social et le dialogue», lit-on dans cette lettre.