Près des deux tiers des Allemands sont opposés à l'entrée de la Turquie dans l'Union Européenne, d'après un sondage publié dimanche dans le Bild am Sonntag, le jour où la chancelière Angela Merkel entame une visite de deux jours à Ankara. D'après ce sondage rélaisé par l'institut Emnid, 60% des personnes interrogées déclarent être contre le fait que la Turquie devienne membre de l'UE, 30% sont pour, et les 10% restant ne se sont pas prononcés. Par ailleurs, 57% des personnes interrogées considèrent que la croissance économique et le développement militaire turques sont des sujets de préoccupation, tandis que 35% se réjouissent de l'influence grandissante d'Ankara. Angela Merkel doit entamer dimanche un voyage officiel en Turquie, qui inclut une visite à la frontière avec la Syrie pour saluer les troupes allemandes qui y sont déployées. Lundi Mme Merckel rencontrera le président turc Abdullah Gül et le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan. Juste avant son départ, la chancelière s'est montrée favorable à l'ouverture d'un nouveau chapitre dans les négociations avec la Turquie en vue de son adhésion à l'UE, dans une vidéo publiée samedi sur son site. Interrogée sur l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, Mme Merkel a déclaré: "Nous menons des négociations sans que le résultat soit fixé à l'avance. Ces négociations ont un peu piétiné ces derniers temps et je suis favorable à l'ouverture d'un nouveau chapitre dans ces négociations afin que nous puissions un peu avancer". Mme Merkel a ajouté "penser qu'il y avait encore un long chemin à parcourir dans les négociations". "Bien que je sois sceptique, j'ai approuvé la poursuite des négociations d'adhésion", a-t-elle continué La Turquie a entamé en 2005 des négociations d'adhésion à l'UE, mais les pourparlers patinent, en raison de l'hostilité de pays européens comme la France et l'Allemagne à une pleine adhésion turque mais aussi de blocages d'Ankara.