Les membres de l'Intersyndicale de la santé composée du Syndicat national des professeurs de l'enseignement du paramédical (SNPEPM), du Syndicat national des professionnels de la santé publique (SNPSP), du Syndicat des professionnels spécialistes de la santé publique (SNPSSP) et du Syndicat national algérien des psychologues (Snapsy) ont indiqué hier au cours d'une conférence de presse qu'ils souhaitaient que le ministre de la Santé s'engage à installer une commission mixte et qu'il arrête un calendrier de réunions afin de prendre en charge les doléances des acteurs du secteur, comme il l'avait suggéré lors d'une audience qu'il leur avait accordée le 12 février dernier. M. Kedad du Snapsy est revenu sur la tenue de cette audience. «Après l'installation du nouveau ministre de la Santé, les syndicats du secteur ont été reçus par ce dernier. Une commission centrale de suivi des dossiers des partenaires sociaux a été installée mais à chaque fois que l'on évoquait les questions liées au statut particulier, au régime indemnitaire, cette commission se déclarait incompétente. Le ministre a fini par reconnaître qu'il n'avait pas l'aval du Premier ministre pour traiter ces questions», a-t-il expliqué, ajoutant que l'Intersyndicale, lasse d'attendre, a saisi le Premier ministre qui a, pour sa part, engagé un processus de dialogue rapidement. Le ministre de la Santé a dès lors reçu des instructions qui stipulaient que toutes les questions pouvaient être abordées. M. Mecheri du SNPEPM estime toutefois que d'autres problèmes sont venus se greffer aux revendications socioprofessionnelles . «Nous ne donnons pas un chèque en blanc au pouvoir public car les problèmes du secteur dépassent les revendications des syndicats. On espère une meilleure prise en charge des patients», a t-il dit. Tous s'accordent à dire que cette nouvelle relation est profitable au dialogue mais que tout en étant dans l'expectative, si aucune solution n'est trouvée, ils n'excluent pas de renouer avec la protestation. M. Yousfi du SNPSSP a expliqué qu'il fallait «revoir l'IRG car les praticiens sont pénalisés par l'imposition. Les hausses des salaires dans la Fonction publique ont été annihilées par l'inflation. Nous voulons être associés aux tripartites», a-t-il fait savoir. Quant à la création d'un projet de confédération des syndicats, ils estiment qu'elle est en bonne voie. M. Mérabet du SNPSP précisera que des pourparlers sont en cours avec le ministre du Travail. «Pour la journée de la célébration de la naissance de l'UGTA historique, je tiens à souligner que nous ne cautionnons pas les actions de la Centrale. Ce projet de confédération des syndicats nous permettra d'être une force de propositions face au gouvernement. Chaque secteur intéressé par le projet doit se joindre à notre réunion qui doit se tenir début mars. Les syndicats de tous les secteurs sont conviés et la porte est ouverte à tous», a-t-il ajouté.