Le montant des réévaluations des programmes dans le secteur des Travaux publics est "insignifiant" et s'affiche en baisse continue d'année en année, a affirmé lundi à Alger le ministre du secteur M. Amar Ghoul. "Les réévaluations dans le secteur des Travaux publics, comme dans les autres secteurs d'ailleurs, sont très faibles aujourd'hui par rapport au passé et elles sont en train de régresser annuellement (…) nous n'avons aucun problème dans ce sens", a déclaré M. Ghoul à l'APS en marge de l'ouverture de la session de printemps du Conseil de la Nation. Mais lorsqu'on parle de réévaluations, il faut bien les distinguer des montant relatifs aux programmes nouveaux ou complémentaires, a fait remarquer M. Ghoul. "On parle parfois de réévaluations de programmes on les confondant avec des restructurations ou des programmes additionnels ou nouveaux", a-t-il souligné. Sur l'autoroute Est-ouest par exemple, le montant d'un milliard d'euros annoncé comme le coût de réévaluation de ce grand projet ne représente en fait que le coût des programmes complémentaires annexés à ce projet, selon le ministre. "Le projet de cette autoroute n'a pas connu de réévaluation signifiantes, sauf que la construction de routes ou d'autoroutes supplémentaires pour assurer la liaison avec certaines villes s'est avérée parfois indispensable, ce qui a engendré des coûts supplémentaires", a-t-il expliqué. Mais "ce n'est pas une réévaluation. Ce sont carrément des programmes nouveaux", a-t-il dit, assurant que l'enveloppe budgétaire consacrée pour la réalisation de ce méga projet, estimée à plus de 11 milliards de dollars, "n'a pas été dépassée ou révisée à ce jour". La Caisse nationale d'équipement pour le développement (CNED) avait précisé la semaine dernière que les réévaluations de programmes en Algérie étaient dues, en partie, au manque de maturation des études mais aussi aux travaux supplémentaires qui sont souvent intégrés aux grands projets. A titre d'exemple, les études relatives à la sécurité ont été toutes révisées pour remplacer la glissière métallique, prévue initialement, par une glissière en béton alors que des ponts, dont la réalisation n'a pas été inscrite auparavant, ont été intégrés aux projets pour faciliter la vie des citoyens, a indiqué le directeur général de la caisse Farouk Chiali. La réévaluation de ce projet "très rentable sur le plan socio-économique" même s'il ne l'est pas sur le plan financier, selon M. Chiali, est donc essentiellement due aux travaux supplémentaires, a-t-il conclu. Le représentant du département des Finances avait tenu à préciser à ce titre que la réévaluation des projets "ne signifie en aucun cas un relèvement des plafonds budgétaires qui leurs sont alloués". Les 11 milliards de dollars "resteront donc inchangés", avait-il insisté.