Dans une instruction datée du 22 décembre 2008 dont nous avons réussi à nous procurer une copie, le Premier ministre Ahmed Ouyahia exhorte les membres du gouvernement, les walis, les PDG des SGP et des entreprises publiques à promouvoir la production nationale et réduire le niveau des importations estimé à 35 milliards de dollars. Cette décision semble avoir été prise sous l'autorité du chef de l'Etat puisque il est fait référence dans cette instruction au Conseil des ministres, réuni le 7 décembre dernier. Dans cette circulaire, le Premier ministre rappelle certaines dispositions règlementaires régissant les marchés publics et insiste sur la préférence nationale lorsqu'il s'agit de l'acquisition de fournitures, la réalisation de travaux, la prestation de services et la réalisation d'études. L'application d'une marge de préférence d'un taux pouvant atteindre 15% est accordée aux produits et services d'origine algérienne. Cette «priorité» est néanmoins adossée au respect des critères suivants à savoir une qualité au moins égale à celle des offres de biens ou de services des soumissionnaires étrangers en sus de la marge préférentielle de 15% sus-évoquée. Ces mesures concernent aussi bien les marchés publics conclus par voie d'appel d'offres que ceux passés selon la voie du gré à gré. Le but clairement affiché de cette instruction est de contenir les importations qui viennent de battre en 2008 un record sans précédent.