Une session extraordinaire pour l'APC de Constantine, tenue hier, dans un climat tendu, le même qui avait régné lors des deux sessions précédentes, soit depuis l'installation de l'assemblée. En effet, les deux formations politiques RND et MPA se sont retirées dès l'ouverture de la séance après le long réquisitoire fait par le chef du groupe RND sur l'exclusion de son parti et celui du MPA des différentes instances-clés de l'APC. L'intervenant avait suggéré au P/APC la révision de la première délibération portant distribution des tâches et missions pour qu'elle soit équitable à toutes les formations politiques, au respect de la morale de l'exercice politique, même si le code communal ne fait pas de suggestions dans ce sens. L'ordre du jour est encore, pour la troisième fois, relatif aux missions des élus, après que la dernière délibération fut rejetée par la tutelle. Un problème dans la forme en raison de non-conformité avec le code communal, et surtout l'article 31, relatif aux commissions permanentes est un alibi pour le représentant du RND pour fustiger l'équipe dirigeante, qui «tourne en rond à n'en pas finir depuis son installation, alors que le temps presse pour le citoyen», selon ses dires. Ainsi, l'équipe actuelle, dirigée par un jeune président de 29 ans, essaie de sortir des polémiques en mettant en exergue un démarrage nouveau pour la commune, les opposants, selon lui, ne constituant qu'une minorité et n'influant en aucun cas sur l'assemblée. Le seul problème préoccupant est le blocage avec l'administration au point où le chef du groupe FLN avait brandi une démission collective il y a une semaine. Questionné, le secrétaire général estime que ce blocage est inexistant. Il s'agit, selon lui, de malentendus dus aux affinités de chacun qui se posent au début de chaque mandat. En effet, la situation semble être revenue à la normale entre le président de l'APC et son secrétaire général, au moment où, lors des dernières réunions, notamment celle de l'installation du comité de pilotage de l'événement «Constantine capitale de la culture arabe», les opinions de l'un et de l'autre ont à maintes reprises convergé vers les mêmes objectifs.