La convention de jumelage entre la Cour d'appel de Grenoble en France et celle de Constantine a été reconduite hier pour une durée de trois ans. Arrivé à échéance, le renouvellement de ladite convention avait nécessité le déplacement de Paul Michel et Gérard Meignie, respectivement procureur général et premier président de la cour d'appel de la ville de Grenoble. C'est lors d'une cérémonie qui s'est déroulée hier matin au siège de la cour que la convention a été signée en présence des journalistes de la presse locale. S'exprimant sur l'événement, le premier président de la cour d'appel, Gérard Meignie, s'est dit un «récidiviste» de la ville des Ponts, une deuxième visite pour lui pour la même occasion. Le terme «récidiviste» était employé expressément par rapport à la corporation de la famille du droit, présente comme l'a expliqué l'hôte de Constantine. De leur côté, les vis-à-vis des deux invités de la justice française, M. Abdeli et H.Sakhraoui, respectivement procureur général et président de la cour de Constantine, ont fait un rappel sur les conventions précédentes et la nécessité de ce renouvellement de la convention entre les deux institutions dans l'échange d'expériences entre magistrats. Selon H. Sakhraoui, président de la cour, l'échange s'étale sur plusieurs domaines de coopération, notamment cette fois avec de nouveaux chapitres comme la lutte contre la criminalité organisée, la faillite des entreprises dans le droit commercial, les nouvelles méthodes d'investigation et enfin la communication avec la presse. C'est en somme des chapitres qui s'ajoutent à d'autres déjà en vogue dans la formation partagée depuis les deux précédentes conventions, qui ont vu la visite de plusieurs déplacements de magistrats des deux côtés de la Méditerranée. Selon le président de la cour de Constantine, nos magistrats ont laissé une bonne impression sur la qualité de leur formation par rapport à leurs confrères français, comme il n'a pas manqué de rappeler à ce titre la convention-cadre qui existe déjà entre nos deux ministères, s'articulant principalement sur l'échange entre magistrats dans le domaine du droit et de la jurisprudence.