Un Conseil interministériel (CIM) s'est réuni hier matin à Alger pour examiner les mesures à prendre contre les enlèvements d'enfants, a appris l'APS de source gouvernementale. Le CIM, présidé par le Premier ministre Abdelmalek Sellal, a regroupé le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Mohamed Charfi, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelaziz Ziari, la ministre de la Solidarité nationale, Souad Bendjaballah, le secrétaire d'Etat chargé de la Jeunesse, Belkacem Mellah, ainsi que des représentants des corps constitués (Gendarmerie et Sûreté nationales). Les chiffres présentés au cours de ce conseil sur ce phénomène font ressortir que 80% d'enfants enlevés ont été libérés par les services de sécurité. Dans la majorité des cas, les mobiles sont sexuels, a indiqué la même source, qui relève que les auteurs de ces crimes, sous l'effet de la drogue, agissent également pour l'obtention d'une rançon ou pour un règlement de comptes familial. A l'issue des débats, le Premier ministre a ordonné une série de mesures «rapides», soulignant que l'action du gouvernement doit s'articuler autour de trois axes principaux : la sensibilisation, la prévention et le traitement judiciaire «ferme» et «rapide» contre les auteurs de ces crimes. Piloté par le ministre de l'Intérieur et englobant les différents départements concernés, un groupe de travail sera installé dans les 48 heures afin d'élaborer «dans les plus brefs délais» des mesures pour lutter de «manière efficace» contre ce phénomène qui s'est répandu ces dernières années en Algérie.