Le président de l'Union nationale des boulangers (UNB), Youcef Kalfat, a appelé lundi à Alger à la nécessité de renforcer le contrôle sur la matière première qui entre dans la composition du pain, notamment le sel non iodé utilisé par certains boulangers. "Environ 10% des boulangers utilisent du sel non iodé, car mois coûteux que le sel traité négligeant le risque d'une telle démarche sur la santé du consommateur", a précisé M. Kalfat lors d'une conférence de presse. Insistant sur le renforcement du contrôle du sel utilisé, l'intervenant a indiqué qu'environ 72 millions de baguettes sont consommées au quotidien. Il a, par ailleurs, démenti le recours de l'UNB à une grève nationale pour soutenir ses revendications relatives notamment à "la marge de bénéfice qui ne devrait pas être inférieure à 20% afin de couvrir les charges liées à la confection du pain. L'UNB ne demande pas l'augmentation du prix du pain mais de revoir la subvention des matières premières, en tenant compte des dépenses liées à l'énergie, du prix de la levure et du sel et du coût de la main d'œuvre, a-t-il insisté. Une commission mixte composée notamment de représentants des ministère du Commerce, des Finances, de l'UNB, de l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) et du groupe industriel Eriad (Entreprise des industries alimentaires, céréalières et dérivés) doit entamer mardi une enquête nationale pour évaluer le coût réel de la baguette de pain. Les résultats de cette enquête permettront de définir les démarches à suivre pour répondre aux revendications des boulangers afin d'améliorer leurs revenus sans augmenter le prix du pain. Le prix d'une baguette de pain est estimé à 9,85 DA par l'UNB et à 8 DA par le ministère du Commerce.