M. Ould Khelifa, qui a reçu hier au siège de l'APN, la «Caravane de l'indépendance» composée de 70 jeunes Algériens établis en France, de retour des camps de réfugiés sahraouis, a souligné que «l'Algérie défendra toujours les causes justes, dont la cause sahraouie» et qu'elle «n'a aucun problème avec le Maroc avec lequel elle entretient des relations séculaires». Réaffirmant la position «constante et claire» de l'Algérie à l'égard de la question sahraouie, M. Ould Khelifa a ajouté que l'Algérie n'avait aucune visée sur le Sahara occidental. Il appelé, par la même occasion, les jeunes de la caravane maintenir les liens avec leur patrie, l'Algérie. Le président de la commission des Affaires étrangères, de la Coopération et de la Communauté de l'Assemblée populaire nationale (APN), Belkacem Belabbès, a affirmé pour sa part que l'Algérie n'était pas partie au conflit sur le Sahara occidental. Dans une allocution devant les jeunes de la caravane, M. Belabbès a souligné que l'Algérie «n'a aucun problème avec le Maroc et sa position est constante concernant la cause sahraouie», ajoutant que l'Algérie n'était pas partie à ce conflit. Il a souligné que l'Algérie respectait ses frontières avec les pays voisins ainsi que les droits des peuples à l'autodétermination. Il a, en outre, affirmé que la position de l'Algérie à l'égard de la cause sahraouie émanait du principe du droit des peuples à l'autodétermination, dans le sens où le Sahara occidental «est la dernière colonie dans la région et a le droit à l'indépendance conformément aux chartes et lois internationales». M. Belabbès, également président de la commission interparlementaire Algérie-France, a appelé les jeunes Algériens établis en France à transmettre les souffrances du peuple sahraoui aux autorités françaises, la France étant membre du Conseil de sécurité. Les jeunes de la caravane qui ont visité les camps de réfugiés sahraouis à Tindouf, jeudi dernier, ont condamné «la répression et les pratiques inhumaines» exercées contre le peuple sahraoui «dont le seul tort est d'avoir revendiqué son droit à l'autodétermination conformément aux résolutions onusiennes». «Nous continuerons la lutte pacifique pour recouvrer notre indépendance et, si nécessaire, nous renouerons avec la lutte armée pour affronter l'occupation marocaine dans nos territoires», avait affirmé le président Mohamed Abdelaziz lors de sa réception la semaine dernière au siège de la Présidence sahraouie des étudiant algériens établis en France, qui représentaient la Caravane susmentionnée. Il a souligné, à ce propos, que l'Algérie avait lutté avec «dignité et courage» pour son indépendance contre l'occupation française, estimant qu'à ce titre, elle représentait «l'exemple à suivre» pour que le Sahara occidental puisse «arracher» son indépendance. Pour lui, le Maroc est dans «l'illégalité et commet l'oppression» à l'égard du peuple sahraoui, en violation, a-t-il dit, de toutes les résolutions de l'Organisation des Nations unies (ONU) et de l'Union africaine (UA). Précisons en outre que le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique que le Maroc occupe depuis 1975.