Plus de 11.000 sans abris ont été recensés en 2012, a affirmé jeudi à Alger la ministre de la solidarité nationale, de la famille et de la condition féminine, Mme Souad Bendjaballah. A une question sur le phénomène de mendicité, posée par le député du FLN, M. Noureddine Belmedah, lors d'une séance plénière de l'Assemblée populaire nationale (APN), la ministre a souligné que 11.269 sans abris ont été recensés en 2012, dont 26 enfants lors de patrouilles nocturnes des brigades mobiles relevant des directions de l'action sociale de wilaya. Durant l'hiver 2013, le ministère a enregistré près de 4000 sans abris, dont 150 enfants, dont la prise en charge est assurée par les centres spécialisés relevant du secteur, a ajouté Mme Bendjaballah. Le ministère procède actuellement à l'examen de la situation sociale, sanitaire et psychologique de ces personnes au cas par cas, en vue de prendre toutes les mesures nécessaires en termes d'accompagnement, notamment en ce qui à trait à la formation ou à l'emploi, et ce en fonction de leurs capacités et compétences. Par ailleurs, le ministère œuvre à la réinsertion familiale de ces personnes ayant perdu contact avec leurs proches, en raison de conflits familiaux ou autre raison sociale. Evoquant le phénomène de mendicité, la ministre a précisé qu'"il n'existe pas de chiffres sur les cas de mendicité en Algérie", estimant que ce phénomène n'était pas très répandu. Les facteurs de la mendicité sont multiples, a-t-elle indiqué, citant des raisons sociales comme "la pauvreté", la dislocation familiale et le divorce, et certaines situations difficiles, comme le cas des mères célibataires. La mendicité constitue également un moyen de gain facile pour certains, a-t-elle ajouté. En 2012, le ministère a assuré la prise en charge de 2032 enfants en danger moral au niveau de ces centres spécialisés, a-t-elle indiqué. Enfin, la ministre a souligné la nécessité de conjuguer les efforts de toutes les instances concernées, y compris les autorités locales et le mouvement associatif, ainsi que les élus locaux dans le cadre des opérations de sensibilisation et de prise en charge, insistant sur l'impératif de la réinsertion familiale de cette catégorie d'enfants.