Ces derniers jours, le directeur général de la Société des eaux et de l'assainissement des wilayas d'El Tarf et d'Annaba (Seata) a fait l'objet de graves accusations. Une commission d'enquête s'était déplacée au siège de l'entreprise à Annaba. Elle était composée du directeur général de l'Algérienne des eaux (ADE), du directeur général du conseil d'administration de la Seata et des cadres spécialisés dans l'audit. Selon certaines sources bien informées, les malversations de ce responsable sont nombreuses et variées donnant lieu à des scandales de notoriété publique : délit d'initié, copinage, abus des biens sociaux, recrutement fictif, utilisation à des fins personnelles des moyens de l'entreprise, avantages indus accordés à des proches, et la liste est longue. Ce que devra confirmer les conclusions de l'enquête. Par ailleurs, des sources proches de la société affirment détenir des preuves attestant du salaire du fils du DG, âgé de 23 ans, désigné délégué médical, poste inexistant dans l'organigramme de l'entreprise et qu'il n'était jamais présent à son poste de travail ; ou encore cette femme, chef de projet au niveau du bureau d'études de la société, absente depuis 10 mois et appelée en catastrophe hier seulement d'Alger, alors qu'un chanteur de malouf, connu sur la place publique, désigné inspecteur général avec de vagues missions. Ce DG, installé en septembre 2011 par Abdelmalek Sellal, alors ministre des Ressources en eau, au lendemain du départ du partenaire allemand «Gelsenwasser», ce partenariat jugé comme un échec par les pouvoirs publics, devait donner un second souffle à l'entreprise à coups de centaines de milliards DA pour l'élaboration et l'achèvement de projets dans le domaine de l'assainissement et d'adduction d'eau potable ainsi que le curage de 25 km de réseau hydrographique.