L'opposition syrienne doit se réunifier, a jugé lundi le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, en indiquant que la rumeur sur un meurtre du président Bachar al-Assad n'était pas confirmée. Interrogé par la radio Europe 1 sur la rumeur d'un assassinat d'Assad par un garde du corps iranien, le ministre a reconnu qu'un site internet avait publié cette information. "Mais elle n'est pas confirmée". "Si on veut éviter que la Syrie éclate et que ce soit finalement les extrémistes qui l'emportent, il faut une solution politique. Pour cela il faut qu'il y ait un rééquilibrage sur le terrain des forces militaires", a ajouté Laurent Fabius. Au sujet du chef de l'opposition syrienne, Ahmed Moaz al-Khatib, dont la démission n'a pas été acceptée jusqu'à présent par la Coalition nationale de l'opposition, et du nouveau Premier ministre récusé par l'Armée syrienne libre (ALS), le ministre a souligné que la France souhaitait "que l'opposition se réunisse à nouveau". "Nous souhaitons que l'opposition reste dans ses limites réformistes et nous ne sommes absolument pas d'accord pour une dérive qui serait une dérive extrémiste", a-t-il dit. La Coalition nationale de l'opposition a annoncé dimanche soir avoir été invitée au sommet de la Ligue arabe mardi à Doha, et que son Premier ministre par intérim Ghassan Hitto y occuperait le siège de la Syrie. Depuis le début le 15 mars 2011 du conflit déclenché par une révolte populaire, plus de 70.000 personnes ont péri en Syrie où une solution semble très lointaine.