La mobilisation des agents de la garde communale de la wilaya de Béjaïa ne faiblit pas. Après plusieurs actions de protestation, entamées au lendemain de la décision prise par le gouvernement de dissoudre ce corps, ces protestataires sont revenus à la charge hier encore en organisant un imposant sit-in devant le siège de la wilaya pour exiger des responsables concernés la prise en charge de leur plate-forme de revendications. Dans une déclaration rendue publique hier, ces travailleurs réclament «l'installation d'une commission d'enquête concernant la gestion des œuvres sociales, le versement de leur rappel des deux dernières années avec son application à l'ensemble des retraités du secteur en prévoyant la révision du calcul de leur retraite ainsi que le recensement de la situation sociale des familles des agents victimes du terrorisme». Dans ce même sillage, ces protestataires dénoncent les pratiques du délégué de la garde communale de Béjaïa qui, selon eux, «a pris la décision de confisquer aux travailleurs la prime de rendement des deux mois de novembre et de décembre de l'année 2012 et vise à faire taire les gardes communaux qui revendiquent leurs droits». Par ailleurs, ces gardes communaux s'opposent farouchement à l'opération visant leur redéploiement provisoire à travers les différentes daïras de la wilaya en qualité d'agents de sécurité, gardiens de nuit ou agents polyvalents, en exigeant une solution permanente à leur situation, voire «une décision ministérielle et officielle leur accordant des postes budgétaires».