Faute de paiement des salaires, les travailleurs algériens de l'entreprise italienne Pizzarotti chargée de la réalisation du tramway de Constantine sont en grève depuis deux jours. Une perturbation progressive des travaux à travers les chantiers du tramway de Constantine a été observée ces derniers jours pour atteindre un arrêt total hier. Le chantier du tramway de Constantine n'en finit pas de traîner. Les 1000 travailleurs algériens, à travers tous les chantiers de Zouaghi et du stade Hamlaoui, protestent contre le retard dans le payement et le flou qui caractérisent la gestion des fonds des œuvres sociales. Le conflit existe depuis des mois, et le retard dans le versement des salaires n'est en fait qu'un prétexte pour les employés pour régler certains points avec l'administration. Les travailleurs en colère saisissent l'occasion pour dénoncer les conditions de travail dans lesquelles ils exercent, notamment les licenciements sans préavis, les heures supplémentaires et ce qu'ils appellent les «dépassements» de la part des italiens. Il faut reconnaître que les travaux du tramway de Constantine avaient enregistré un retard de près d'une année et demie. Plusieurs difficultés retardent le projet en raison du terrain terriblement accidenté se trouvant au cœur des appréhensions que le premier responsable de la société italienne Pizzarotti avait transmis à la tutelle algérienne pour justifier les retards. Mais les mouvements de protestation déclenchés risquent de freiner davantage l'avancement des travaux et de prolonger encore une fois le délai de livraison fixé au 4 juillet par le ministre du Transport Amar Tou en visite samedi dernier à Constantine.