Les enseignants de l'enseignement fondamental ne jettent pas l'éponge et comptent recourir de nouveau, et en force, à la protestation pour faire valoir leurs droits. Selon la commission nationale représentant ce corps (CNEPF), une réunion «urgente» aura lieu incessamment pour décider de la suite à donner à leur mouvement. Une décision qui intervient, a souligné son coordinateur national, Azzedine Abdelhamid, «suite à la passivité des pouvoirs publics qui n'ont pas réagi après le débrayage enclenché mardi dernier». Mais avant, la commission relevant du Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) compte saisir le ministère par une lettre «préventive». Dans la correspondance, la commission demande la participation des concernés, à savoir les enseignants du fondamental, dans les négociations et l'établissement d'un agenda de négociations entre les deux parties. Dans le même ordre d'idées, le coordinateur national évoque les «manœuvres» de certaines parties en faisant allusion à un autre syndicat qui joue «les défenseurs de cette cause» alors qu'il ne cherche que ses propres intérêts.C'est ce que dénonce la CNEPF dans un communiqué où elle critique «l'opacité» de son discours, n'excluant pas le recours à la justice pour déjouer ces manœuvres. Cette catégorie qui déplore la «transgression» de ses droits semble déterminée à aller jusqu'au bout pour faire valoir ses revendications, en menaçant de déposer plainte contre le ministère de l'éducation si ce dernier campe sur sa position. Revenant sur le conflit l'opposant à la tutelle depuis 2008, les signataires du communiqué reprochent au département ministériel son désengagement qui est à l'origine du malaise que vivent les travailleurs du secteur. Rappelant la dernière déclaration du premier responsable du secteur portant sur l'impossibilité de la réouverture des débats sur le statut particulier, le coordinateur national n'a pas hésité à dire que «la non révision de ce document compliquera davantage les choses». Ainsi, la balle est dans le camp du ministère, a-t-il averti. La CNEPF qui réclame la satisfaction d'une dizaine de revendications, dont l'intégration automatique et la promotion, a appelé les autres syndicats du secteur à unifier leur action.