La grève cyclique de trois jours enclenchée par six syndicats dans le Sud et les Hauts Plateaux est maintenue. Le débrayage est observé à partir d'aujourd'hui et pour cause, la rencontre avec le ministre de l'Education à laquelle ont été conviés les syndicats autonomes du secteur n'a pas été fructueuse. Contacté par le Temps d'Algérie, hier, le porte parole du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), Meziane Mériane, a affirmé que le mouvement de protestation se poursuivra, ajoutant que la rencontre tenue samedi avec le premier responsable du secteur n'a rien apporté de nouveau, si ce n'est «des engagements verbaux», alors que les grévistes exigent du «concret». La revendication principale soulevée est, à titre de rappel, la prime de zone avec effet rétroactif.Le dossier des primes du Sud et des Hauts Plateaux mine toujours le secteur de l'éducation nationale. Les syndicats autonomes ont de tout temps alerté sur «le pourrissement de la situation dans cette zone et ont appelé à une prise en charge efficiente de ce dossier, en vain». Le mouvement de protestation est le dernier recours des syndicats. La tension n'est pas près de retomber dans ces deux régions, tant que «le gouvernement ne se décide pas à annoncer des mesures concrètes suivies de textes d'application immédiate». Il convient de préciser que cette grève est entamée par plusieurs syndicats, à savoir le Snapest, l'Union nationale des travailleurs de l'éducation et de la formation (Unpef), le Conseil national des enseignants de l'enseignement supérieur (Cnes), le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP), le Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp) et le Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap). Ils sont tous déterminés à aller jusqu'au bout de leurs revendications. Le personnel et les employés du secteur public vont entamer leur grève cyclique pour la troisième semaine consécutive, et ce, dans les vingt-trois wilayas concernées par la prime de région et l'indemnisation qualitative des postes pour qu'elle soit calculée sur la base de la nouvelle grille salariale avec un effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008. Selon les chiffres du Snapest, l'enseignement secondaire a enregistré durant les premières semaines les taux de suivi les plus élevés, soit entre 58% et 84%. Les wilayas du Sud ont été les plus touchées, à savoir Bechar, Adrar, Tamanrasset, El Bayadh, Adrar, Ouargla… Le Snapest a menacé de hausser le ton en paralysant tout le secteur de l'éducation. Il y a lieu de rappeler que le slogan choisi par les grévistes pour les trois jours de grève est «Semaine de la colère».