Les syndicats de la Fonction publique des wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux semblent avoir un seul mot d'ordre : protestation ! Hier, les travailleurs de la Fonction publique des secteurs de l'éducation, de l'enseignement supérieur, de l'administration et de la santé publique ont entamé leur troisième semaine de grève cyclique de trois jours à travers 23 wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux. Ils revendiquent toujours l'actualisation des primes de zone et du Sud en référence au nouveau salaire de base avec effet rétroactif à compter du 1er janvier 2008. Ces primes étant encore calculées sur les salaires de base de 1989 et 2001. Faute d'écho favorable à leurs revendications, les syndicats autonomes de la Fonction publique, dont le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef), le Conseil national de l'enseignement supérieur (Cnes), le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP), le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), le Syndicat national autonome du personnel de l'administration publique (Snapap), ont repris la grève hier et ce jusqu'à demain. Pour le premier jour de grève, le taux de suivi était de 76,16% tous secteurs confondus, selon le communiqué de presse du porte-parole du Snapest, qui se félicite de «l'adhésion massive des fonctionnaires au mouvement de protestation en réponse à l'appel des syndicats autonomes de la Fonction publique». Concernant le secteur de l'éducation, et plus précisément le palier du secondaire, le taux national de participation est estimé à 77,18%. Les taux les plus élevés sont ceux des wilayas du Sud, notamment Béchar 78%, Tamanrasset 75%, Adrar 73%, Ouargla 65% et El Bayadh, 71%. Lancé depuis le 8 avril dernier, ce mouvement de protestation entame sa troisième semaine. Le taux de participation de la grève de trois jours, la semaine dernière, était de 76%. Bien que les résultats de ces débrayages tardent à venir, les syndicats, eux, ne comptent pas mettre un terme à leur mouvement de protestation.