Le Forum économique mondial, qui s'est achevé samedi à Davos, a été l'occasion d'une réunion des ministres du Commerce dans l'espoir de relancer les négociations avec l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Les responsables du commerce ont fait une déclaration estimant possible une conclusion en 2009 après les échecs de 2008. Pour cela, il est nécessaire, selon les principaux membres, d'organiser plus de réunions ministérielles cette année afin de faire avancer les négociations commerciales du cycle de Doha, ajoutant que «le commerce fait partie de la solution» à l'actuelle crise économique. Le directeur général de l'OMC, Pascal Lamy, a aussi confirmé, hier, que davantage de réunions ministérielles sont nécessaires pour réaliser une percée en 2009 dans le cycle de Doha. Il a averti que les défis sont toujours là pour les négociations de Doha, notamment sur fond de tendance accrue du protectionnisme à cause de la récession économique globale. Il faut dire que face à une crise qui menace la mondialisation tant célébrée année après année à Davos, le retour du protectionnisme a été le thème majeur du forum. En période de crise, «l'instinct n'est pas en faveur du libre-échange mais du protectionnisme», a déclaré le ministre brésilien des Affaires étrangères, Celso Amorim, pourtant fervent partisan d'une plus grande libéralisation du commerce. Dans ce contexte, les principaux pays membres de l'OMC se sont engagés à résister aux nouvelles mesures protectionnistes pour protéger les flux commerciaux qui sont menacés par la crise économique mondiale, selon un communiqué publié samedi. Les ministres présents à Davos se sont engagés «à s'abstenir d'élever de nouvelles barrières au commerce des biens et des services», a indiqué le communiqué. Ils se sont, par ailleurs, engagés à ne pas imposer de nouvelles restrictions d'exportation et à ne pas mettre en place de mesures à l'encontre de l'OMC pour stimuler les exportations. Ils ont aussi promis de continuer à accorder la priorité à une conclusion avec succès des négociations commerciales du cycle de Doha avec un résultat ambitieux et équilibré. «Nous reconnaissons les progrès majeurs réalisés en 2008 pour finaliser les modalités du cycle de développement de Doha, qui fournissent une ferme base à la résolution prompte des différends restants en 2009», ont-ils ajouté.