Le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, s'est dit "profondément préoccupé", suite aux derniers développements survenus dans les territoires occupés du Sahara Occidental, en raison de "l'escalade de la répression barbare pratiquée par les forces d'occupation marocaines à l'encontre de civils sahraouis". Le président sahraoui a précisé dans une lettre adressée au secrétaire général de l'ONU, Ban Ki Moon que "la consécration dans la résolution 2099/2013 du conseil de sécurité de la protection des droits de l'Homme au Sahara Occidental s'est heurtée à davantage d'intransigeance et à la poursuite des graves violations des droits de l'Homme par le gouvernement marocain". "Les forces de répression marocaines ont fait, en l'espace de deux jours, plus de 90 victimes parmi les civils sahraouis dans les villes occupées d'El-Ayoun, de Smara et de Boudjedour dont des femmes, des enfants, des personnes âgées et handicapées", a-t-il dit. Les citoyens sahraouis "qui sont sortis manifester de façon pacifique pour appeler à la mise en œuvre des résolutions onusiennes garantissant leurs droits légitimes, ont été sauvagement réprimés par les forces marocaines", a-t-il affirmé. Les autorités d'occupation marocaine "s'acharnent à reproduire les mêmes scénarios auxquels elles ont eu recours notamment pour réprimer la manifestation pacifique de Gdeim Izik le 8 novembre 2010, usant de fausses vidéos pour fabriquer des preuves et de pseudo affaires pour justifier l'arrestation de citoyens sahraouis en général et de militants des droits de l'Homme en particulier et organisant des simulacres de procès à l'instar de celui du tribunal militaire, pour les juger et les jeter dans les geôles et prisons marocaines", a-t-il souligné. Le chef de l'Etat sahraoui qui a condamné dans sa lettre ces pratiques "répressives et sauvages" a appelé l'ONU à "intervenir rapidement pour protéger les populations du Sahara Occidental, ce territoire qui est placé sous sa responsabilité directe, en attendant sa décolonisation pour permettre au peuple sahraoui d'exercer son droit inaliénable à l'autodétermination et l'indépendance".