Après sa modification plusieurs fois, le code des marchés publics continue de susciter des critiques de la part des entreprises et des organisations professionnelles. L'Union nationale des entrepreneurs du bâtiment et de l'urbanisme (Uneb) a appelé, mardi à Alger, à une révision des mécanismes d'octroi des marchés publics dans le domaine du bâtiment et à une organisation de la profession pour une meilleure réalisation des différents projets notamment dans le secteur de l'habitat. La formule de l'offre la moins-disante mène «inévitablement» à un retard dans la réalisation, aggravée par la mauvaise qualité du produit, une fois achevé. Ceci implique, selon lui, la nécessité de réfléchir à une loi qui régit et organise l'activité de construction et qui fixe la marge bénéficiaire de l'entrepreneur. L'Uneb envisage de proposer une série de mesures qu'elle soumettra au ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme, lors de la prochaine réunion d'évaluation prévue en mai prochain, a annoncé son président, Gasmi Salim, lors de la réunion du conseil de cette union. M. Gasmi a critiqué le travail effectué par l'administration pour l'élaboration d'un cahier des charges qui ne fixe pas la valeur de l'installation d'un chantier, tandis que son coût pourrait atteindre 5% du coût global du projet. En dépit de la nécessité d'améliorer l'environnement économique, il a plaidé en faveur de la facilitation de l'octroi de crédits bancaires, la simplification des procédures administratives et leur adaptation aux nouvelles mutations en vue de garantir une meilleure participation dans la réalisation des programmes de logement. Pour rappel, l'Association générale des entrepreneurs algériens (Agea) a fait de l'appel à la révision du code des marchés publics son cheval de bataille et n'a eu de cesse de dénoncer «les dérives de l'administration». Cette organisation insiste sur la garantie de «la transparence dans l'attribution des marchés publics». Par ailleurs, la dernière révision du code des marchés publics remonte à fin 2012, à travers laquelle plusieurs dispositions ont été introduites. Celles-ci sont applicables exclusivement aux marchés, objet des dépenses des administrations publiques, des institutions nationales autonomes, des wilayas, des communes, des établissements publics à caractère administratif, des centres de recherche et de développement, selon un décret présidentiel publié en janvier dernier. Le nouveau code devait apporter plus d'assouplissements aux opérations de passation de marchés pour les entreprises publiques économiques (EPE). Quant aux entreprises étrangères, le texte stipule que les cahiers des charges des appels d'offres internationaux doivent prévoir, pour les soumissionnaires étrangers, l'engagement d'investir en partenariat, lorsqu'il s'agit de projets dont la liste est fixée par décision de l'autorité nationale concernée.