La commission des enseignants et professeurs de fondamental (CNEPF) tiendra aujourd'hui, samedi, au siège du Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) une assemblée générale pour décider de la suite à donner à son mouvement de protestation. L'absence d'une réaction officielle de la part des pouvoirs publics, suite à son dernier mouvement de débrayage remontant au 16 avril, était dernière la frustration de la commission affiliée au SNTE. La situation de ce corps n'a pas bougé d'un iota, a souligné le CNEPF dans un communiqué, tout en poursuivant que, à part les promesses, rien n'a été entrepris sur le terrain pour trouver une solution «définitive» au conflit qui l'oppose à la tutelle. Toutefois, la commission n'a pas hésité d'affirmer sa détermination de continuer sa «lutte», tout en se disant qu'«elle est prête à frapper à toutes les portes pour faire valoir ses droits». La commission se réfère dans ce cadre à la rencontre avec le président de la commission de l'éducation du conseil national, il y a presque un mois. La commission a, en effet, sollicité l'intervention de la commission, après avoir exposé à son responsable la situation socioprofessionnelle du corps qu'elle représente. Il est question, selon la CNEPF, lors de cette rencontre de mettre la lumière sur l'injustice et la discrimination dont ce corps fait objet. Cette discrimination qu'elle explique par l'absence d'équité dans le traitement des doléances des fonctionnaires du secteur. La commission reproche au gouvernement les lacunes révélées dans le décret 24-240 modifiant celui du 08-350 réagissant le statut particulier des fonctionnaires du secteur. Par ailleurs, l'entité syndicale a tenu à réitérer son cahier revendicatif qui remonte, selon elle, à plus de quatre ans. Parmi les points revendiqués, rappelle-t-elle, l'intégration d'enseignants principal et formateur, et ce, à partir de janvier 2008 concernant la première et juin 2012 pour la deuxième. Pour les enseignants permanents, le coordinateur exige le rétrécissement de la durée de l'intégration pour les enseignants bénéficiant du statut de professeur formateur, à l'instar des professeurs ingénieurs exerçant dans le secondaire. Pour la promotion qui est un droit pour tout enseignant cumulant dix ans d'expérience ou plus, dont font partie les professeurs formateurs et principaux, la coordination demande une promotion automatique et sans conditions.