Après les directeurs et censeurs des lycées, c'est au tour des enseignants et professeurs du fondamental de menacer de boycotter les examens de la 5e année et du BEM, si le ministère continue à les ignorer. Pour maintenir la pression sur la tutelle, ce corps a décidé de ne pas assurer les tâches administratives inhérentes à ces deux examens prévus dans quelques jours. «Par cette action du boycott de nos tâches professionnelles, nous pensons pouvoir mettre plus de pression et sensibiliser encore plus nos responsables sur la légalité de nos droits», lit-on dans un communiqué de la Commission nationale des enseignants et professeurs du fondamental (Cnepf) affiliée au Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE). Cette décision a été prise lors d'une assemblée, samedi dernier à Alger, pour discuter de la situation de ses adhérents et d'évaluer son mouvement. Cette commission ne semble pas vouloir fermer les portes du dialogue puisqu'elle est toujours en attente des échos de la tutelle et elle précise que les modalités du boycott éventuel seront arrêtées et prises lors d'une réunion prévue le 15 mai prochain, soit bien avant les examens prévus respectivement le 28 mai et entre les 9 et 11 juin. La commission tranchera, lors d'une réunion qu'elle prévoit pour le 15 mai prochain. Néanmoins, la commission affirme sa détermination à continuer sa «lutte», tout en se disant qu'«elle est prête à frapper à toutes les portes pour faire valoir ses droits». Elle se réfère dans ce cadre à la rencontre avec le président de la Commission de l'éducation du Conseil de la nation, il y a presque un mois. La commission a, en effet, sollicité l'intervention de Sénat pour lui exposer la situation socioprofessionnelle des enseignants. Il était question, selon la Cnepf, lors de cette rencontre, de mettre la lumière sur l'injustice et la discrimination dont est victime ce corps. Cette discrimination se résume par l'absence d'équité dans le traitement des doléances des fonctionnaires du secteur. La commission reproche au gouvernement les lacunes relevées dans le décret 24-240 modifiant celui du 08-350 réagissant le statut particulier des fonctionnaires du secteur. Par ailleurs, ce syndicat a tenu à réitérer ses revendications qui remontent à plus de quatre ans. Parmi les points revendiqués, rappelle-t-elle, l'intégration du professeur principal et du professeur formateur et ce, à partir de janvier 2008 concernant le premier et de juin 2012 pour le deuxième. Pour les enseignants permanents, le coordinateur exige le réduction de la durée de l'intégration pour les enseignants bénéficiant du statut de professeur formateur, à l'instar des professeurs ingénieurs exerçant dans le secondaire. Pour la promotion qui est un droit pour tout enseignant accumulant dix ans d'expérience ou plus, dont font partie les professeurs formateurs et principaux, la coordination demande une promotion automatique et sans conditions.