Le montant des investissements publics «effectivement décaissé» par le Trésor depuis 2004 devrait atteindre 15 800 milliards DA, soit près de 220 milliards de dollars d'ici à la fin 2013, a appris hier l'APS auprès du ministère des Finances. Cette enveloppe financière, inscrite dans deux programmes d'investissements publics consécutifs, le programme complémentaire de soutien à la croissance (2005-2009) et le plan quinquennal actuel (2010-2014) a fait augmenter la valeur ajoutée et les postes d'emploi dans plusieurs secteurs dont notamment le BTP et les services marchands, a précisé à l'APS la Direction générale de la prévision et des politiques (DGPP).Les deux plans quinquennaux ont été respectivement dotés de 100 milliards de dollars et de 286 milliards de dollars, soit une enveloppe budgétaire globale de 386 milliards de dollars pour la décennie 2005-2014. L'écart entre le niveau de décaissement effectif, incluant les prévisions pour l'année en cours qui restent cependant provisoires, et celui inscrit dans les deux programmes s'explique par la faiblesse de la capacité du marché algérien à absorber les investissements projetés, selon le ministère.«L'écart entre le décaissement de 220 milliards de dollars et le montant inscrit, celui de 386 milliards de dollars, constitue principalement un reliquat qui n'a pu être consommé en raison de la faiblesse des capacités de réalisation aussi bien internes qu'externes du secteur du BTPH notamment», explique Ferhane Sidi Mohamed, premier responsable de la DGPP.Le taux moyen de réalisation des dépenses d'investissement inscrites entre 2005 et 2014 a été jusqu'à présent de 60% seulement, a estimé M. Ferhane.Interrogé sur le devenir des projets non réalisés ou inachevés après l'expiration du plan quinquennal actuel, il a assuré que ces projets seront «concrétisés dans tous les cas, du moment que leur financement existe».