, le secteur de la solidarité sera de nouveau paralysé par une grève de quatre jours annoncée par l'Union nationale des travailleurs du secteur de la solidarité à partir du 20 mai. Un préavis de grève a été déposé auprès du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, nous a indiqué hier par téléphone Farid Bouguerra, président de l'union relevant du Syndicat national des personnels de l'administration publique (Snapap). Ce débrayage intervient suite à «l'échec» du dialogue entre le syndicat et les responsables du ministère de la Solidarité. L'union qui souhaite une prise en charge efficiente de ces doléances se dit «déçue» par la réaction de la tutelle qui, selon elle, reste toujours dans le cadre des promesses. «Rien de concret», regrette le syndicaliste, tout en se référant à la dernière rencontre qui l'a regroupé, le 30 avril, avec la ministre du secteur, Souad Bendjabellah. Cet arrêt de travail concerne quelque 20 000 fonctionnaires dont les assistants sociaux, les corps communs et les corps pédagogiques. Toujours en instance, le statut particulier régissant cette catégorie de travailleurs demeure à la tête de leurs revendications. Relevant les «anomalies» que contient ce document, le syndicaliste lui reproche de les avoir privés de tous les acquis figurant dans l'ancien statut, ajoutant que «les droits garantis dans ce statut de 1993 n'ont pas été respectés. Cette anomalie est due, a-t-il expliqué, «à la manière unilatérale par laquelle a été élaboré le document. Pour le corps qui s'estime le plus lésé, à savoir les corps communs et les ouvriers professionnels, l'union réclame l'amélioration de la situation socioprofessionnelle de cette catégorie par la révision de leur statut particulier. Défendant sa proposition exposée lors des rounds de dialogue avec la tutelle et portant l'intégration complète d'environ 8000 contractuels, M. Bouguerra a rejeté la décision de la tutelle portant intégration partielle basée seulement sur le changement de mode de travail en passant du temps partiel au temps complet. Le syndicat qui déplore la discrimination dont ils font objet exige un traitement similaire à celui de leurs confères dans le secteur de l'éducation, notamment concernant le système indemnitaire et celui des primes, tout en demandant l'attribution d'une prime de documentation et la revalorisation de la prime de l'insertion sociale. Outre le calcul de la prime pédagogique avec effet rétroactif depuis janvier 2008 au lieu de janvier 2012.