L'organisation des droits de l'homme Amnesty International (AI) a appelé, hier, à une enquête indépendante et impartiale sur les allégations selon lesquelles six militants sahraouis, dont un enfant, ont été torturés par les forces de sécurité marocaines en garde à vue au Sahara occidental occupé. «Les rapports selon lesquels les forces de sécurité marocaines ont utilisé la torture et les mauvais traitements contre les six détenus sahraouis pour les faire parler sont profondément troublants», a déclaré Philip Luther, directeur d'Amnesty International pour le Moyen-Orient-l'Afrique-du-Nord, ajoutant que les allégations doivent être soigneusement étudiées et les responsables de ces actes traduits en justice. Les six militants pour la cause sahraouie, actuellement détenus à la prison civile d'El Ayoune, ont été inculpés de «violence contre des fonctionnaires publics», «participation à un rassemblement armé» et «dégradation de biens publics», passibles d'une peine allant jusqu'à 10 ans de prison. Les six détenus ont déclaré au juge d'instruction qu'ils avaient été torturés et maltraités, et que leurs «aveux» avaient été extorqués sous la torture durant la garde à vue.