Invité comme beaucoup d'autres formations étrangères, au congrès du FFS, le représentant marocain de l'Union socialiste des forces populaires (USFP), tout en saluant le combat de Hocine Aït Ahmed en faveur d'un Maghreb uni, n'a pas hésité à affirmer que le FFS s'est abstenu de soutenir «le mouvement indépendantiste sahraoui», allusion au combat du Polisario pour l'autodétermination, signifiant par là que le FFS est pour le plan d'autonomie marocain. Si les responsables du FFS ou le bureau du congrès n'ont pas jugé utile, sur le coup du moins, de «faire une mise au point», ce sont plutôt les congressistes qui ont chahuté l'intervention du représentant de l'USFP. Certains d'entre eux sont même sortis de la salle alors que d'autres scandaient : «Le Sahara occidental aux Sahraouis.» Le premier secrétaire Ali Laskri est intervenu juste avant la fin de la séance pour «rectifier le tir» diplomatiquement : «Je voudrais vous rappeler que la construction démocratique d'un grand Maghreb se fait dans l'autonomie individuelle et l'autodétermination de tous les peuples de la région. C'est ainsi que nous construirons un Grand Maghreb. C'est plutôt le rêve de nos aînés», a-t-il souligné.