La Journée mondiale de l'enfance nous interpelle, encore une fois, pour nous pencher sur une réalité omniprésente dans notre quotidien, celle des enfants à mobilité réduite, ou handicapés, qui ne jouissent pas de tout le confort. Une meilleure prise en charge de leur handicap ne peut être que bénéfique pour une meilleure insertion comme citoyen à part entière. C'est dans ce contexte qu'a été organisée, hier, la Journée mondiale de l'enfant, présidée par Mme Souad Bendjaballah, ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition féminine. «Les aides financières et l'accompagnement du ministère vont directement aux associations qui activent sur le terrain au profit de cette catégorie d'enfants», a-t-elle déclaré, hier, lors de l'inauguration de la cérémonie de présentation du rapport Unicef 2013. Mettant l'accent sur les politiques et les actions menées en Algérie au profit de cette frange de la population en termes, notamment de formation, d'accompagnement et d'encadrement des enfants handicapés ou en difficultés, elle précise que «la formation des enfants handicapés est un enjeu important pour nous dans le cadre de la politique nationale de prise en charge de cette catégorie, mise en place par le gouvernement jusqu'à la fin 2015, et ce, dans le but de leur permettre une intégration sociale et professionnelle». Elle donne l'exemple de l'opération de placement pendant dix jours d'un certain nombre d'enfants en difficulté morale dans un camp de vacances à Tipasa qu'elle a présidé hier, à l'occasion de la célébration de cette journée. Elle a toutefois promis que l'opération sera généralisée au niveau d'autres wilayas afin de protéger les enfants en difficulté morale. Anthony Lake, directeur général de l'Unicef Algérie, a présenté à cette occasion le rapport Unicef 2013 qui révèle les souffrances des enfants handicapés, notamment dans les pays émergents ou en guerre. Selon lui, «il est dans l'intérêt à la fois des enfants handicapés et de leurs communautés que la société mette l'accent sur ce que peuvent réaliser ces enfants, plutôt que sur ce qu'ils ne peuvent pas faire». Il ajoute que lorsque l'on considère le handicap avant de considérer l'enfant, cela, non seulement, nuit à l'enfant en question, mais prive surtout la société de ce que cet enfant a à offrir». Dans le rapport présenté, Anthony Lake a mis en exergue la possibilité d'inclure les enfants handicapés dans les sociétés et expliqué comment ces enfants peuvent jouer un rôle important. Soutenant l'importance du rapport de l'Unicef 2013, Mme Flora Boubergout, présidente de l'Association nationale de soutien aux personnes handicapées El Baraka, a souligné, quant à elle, la nécessité d'une meilleure prise en charge de ses enfants souffrant de handicap, entre autres, en termes de formation, d'accompagnement. Selon elle, «il est dans l'intérêt de tout le monde d'assurer l'accessibilité à la conception universelle des milieux de vie, comme l'accès dans les immeubles, les écoles et les administrations, afin qu'ils puissent être utilisés par tous, y compris les handicapés», a-t-elle dit.