La porte-parole de SNC-Lavalin, Leslie Quinton, a confirmé, dans un courrier électronique adressé à Radio-Canada, que les bureaux du géant de l'Ingenierie canadien en Algérie ont fait l'objet d'une perquisition cette semaine. La police algérienne avait procédé à la recherche de matériel dans les locaux de l'entreprise à Ben Aknoun dans le cadre d'une enquête sur des affaires de corruption en relation avec des contrats publics comme cela avait été rapporté par des médias algériens sur leurs sites Internet. SNC-Lavalin a «collaboré avec les autorités algériennes lors de leur investigation» et promet de les aider à trouver «toute information qui pourrait être pertinente», afin de «résoudre le tout le plus rapidement possible», a écrit Leslie Quinton, qui s'est refusée à tout commentaire. Sur leurs sites, les medias algérias avaient indiqué que l'édifice a été bouclé pendant environ huit heures et qu'aucun employé n'a eu le droit de quitter les lieux pendant l'opération. Des serveurs informatiques et des ordinateurs auraient été saisis. Les autorités auraient aussi demandé à SNC-Lavalin de fermer son siège social à Alger pour se limiter à un simple bureau de liaison. Cette perquisition ferait suite à l'enquête qui aurait été ouverte sur le contrat de construction de la centrale électrique de Hadjret Ennous à l'ouest d'Alger, obtenu par SNC-Lavalin en 2005. SNC-Lavalin a été, ces dernières années, au centre de plusieurs scandales de corruption pour l'obtention de contrats à l'étranger. L'Agence canadienne de développement international (ACDI) et la Banque mondiale ont mis l'entreprise québécoise sur la liste noire à la suite de ces révélations. Pour tenter de se blanchir, SNC-Lavalin a, récemment, offert l'amnistie à ses employés qui signaleraient de possibles cas de corruption.