La solution du conflit malien passe par le respect de l'intégrité du pays et l'organisation d'élections présidentielles reflétant la volonté du peuple malien, a déclaré avant-hier à Alger le président de l'Association France-Algérie, Jean-Pierre Chevènement. «Le processus de réconciliation au Mali doit passer par des élections sur l'ensemble du territoire malien, par le respect de l'intégrité et l'unité du Mali», a souligné Chevènement, en marge d'une audience que lui a accordée le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci. Les élections présidentielles au Mali sont «prévues pour la fin du mois de juillet», a rappelé Chevènement, précisant qu'elles concerneront «toutes les régions du pays, dans l'intérêt du Mali et de toute la région». «Au-delà de ces élections, des efforts pour la préservation de la paix doivent être accomplis pour le maintien de la sécurité du pays», a-t-il insisté. Il a souligné, à ce propos, que «les groupes terroristes doivent être isolés et, pour ce faire, la mission des Nation unies sera déployée au Mali au mois de juillet, après le retrait de l'armée française». «L'armée française maintiendra uniquement mille hommes au Mali pour assurer la sécurité des Casques bleus», a précisé Chevènement. Abordant le développement du Sahel, le président de l'Association France-Algérie a souligné qu'«il ne peut y avoir de développement durable sans sécurité», notant que le «développement et la sécurité vont de pair». Par ailleurs, Chevènement a indiqué que «les moyens de préserver la sécurité en Libye et au Niger ont, également, été au centre des entretiens» entre lui et Medelci. L'ancien ministre français de l'Intérieur a fait savoir, à ce sujet, que la France accordait «un intérêt particulier au maintien de la stabilité au niveau de la bande sahélienne». La Stratégie intégrée pour le Sahel présentée au Conseil de sécurité le 14 juin La Stratégie régionale intégrée pour le Sahel sera présentée au Conseil de sécurité de l'ONU le 14 juin, a fait savoir avant-hier le président du Conseil de sécurité pour le mois en cours, Mark Lyall Grant (Grande-Bretagne). Dans sa présentation du programme mensuel du Conseil, lors d'une conférence de presse, Grant a indiqué que cette stratégie, dont l'élaboration a accusé quelques retards, sera présentée par l'Envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU pour le Sahel, Romano Prodi, dans le but d'apporter des solutions concrètes aux problèmes du Sahel en proie à une crise multidimensionnelle. Le Conseil de sécurité avait demandé, en décembre 2012, au secrétaire général de l'ONU et à Prodi, de finaliser la Stratégie intégrée de l'ONU pour la région du Sahel, qui devra englober les questions sous-jacentes de gouvernance, de sécurité, de droits de l'homme, de développement et humanitaires. Le représentant britannique a également avancé que l'organe de décision de l'ONU examinera de près la situation au Mali et dans la région du Sahel et entendra un exposé du chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), Albert Koenders.