Suite aux incidents qui ont émaillé certaines épreuves du baccalauréat, le syndicat autonome de l'éducation nationale (SNAPEST) a réagi en réclamant de sévères sanctions contre les candidats coupables de tricheries et de fraudes. Les tentatives de copiage dans plusieurs centres d'examens à travers le pays, les agressions contre les enseignements et les surveillants lors de l'épreuve de philosophie doivent être punies, selon ce syndicat qui a exigé qu'une enquête soit diligentée et que des sanctions sévères soient infligées aux candidats coupables. Selon la réglementation, les candidats coupables peuvent être suspendus ou recalés. Ces agressions et dépassements démontrent la politique de l'impunité qui règne dans les écoles, soutient le snapest par la voix de son président, M. Meziane Merian, contacté par nos soins. «Il est impossible de vouloir maintenir la paix sociale au détriment de l'école, où doit régner l'ordre et la discipline», nous a-t-il dit, précisant qu'«au centre de Staouéli (Alger), l'épreuve de philosophie doit être annulée et tous les candidats doivent avoir un zéro dans la matière», a-t-il proposé. Selon lui, les protestations de certains élèves de la branche littéraire ne sont pas fondées. «Les sujets étaient dans l'intervalle des leçons limitées pour l'examen», a-t-il affirmé. Par ailleurs, le responsable du Snapest a qualifié ces comportements «d'intolérables et d'injustifiables», affirmant que «ces dépassements, jamais connus depuis l'indépendance, sont la projection de ce qui se passe dans notre société». «Argent facile, vie facile et bac facile. Nos élèves veulent décrocher leur bac sans fournir d'efforts», a-t-il ajouté. Il a indiqué que c'est aussi dû aux concessions faites par le ministère. Par ailleurs, M. Merian a refusé la probabilité d'assouplir la correction. Selon lui, il faut appliquer le barème dans sa totalité. «Il faut appliquer le barème dans sa totalité.» Mais si le ministère préfère «offrir» le bac et remplir les bancs des universités, il n'aura qu'à assumer après», a-t-il dit. Plusieurs rapports établis par des surveillants confirment ces dépassements dans différentes wilayas, notamment à Oran, Constantine, Alger et Mila. Ces rapports seront transmis à la tutelle pour une éventuelle enquête.