Des centaines d'étudiants de l'université Abderrahmane-Mira de Béjaïa ont marché, hier, du campus Targua-Ouzemour vers le siège de la wilaya, pour dénoncer le climat d'insécurité et de violence qui règne ces dernières semaines au niveau des cités universitaires de la wilaya. Cette situation intenable est générée, selon ces manifestants, par «un groupe de corrompus agissant en toute impunité». «Non à la violence», «non à la corruption», «le wali, la police, tout le monde est complice», scandaient à haute voix ces étudiants, décidés à débusquer «les fauteurs de troubles» dans le milieu universitaire. «C'est une marche pour la dignité et l'honneur. Nous sommes ici pour dire non à la violence et à la corruption dans le milieu universitaire. Nous militons pour un comité légal et représentatif des étudiants et une université de qualité qui forme les futurs cadres», s'est exprimé l'un des étudiants, ayant pris part à cette marche, à laquelle ont adhéré des enseignants et la section syndicale Snapap de l'université de Béjaïa. «Notre objectif à travers cette marche est de démasquer les visages de ceux qui alimentent la violence et la corruption au sein de notre université», indiquera un autre étudiant. Pour rappel, un groupe d'étudiants, que la communauté estudiantine de Béjaïa qualifie «d'un clan de corrupteurs», ont perpétré, la semaine dernière, des actes de saccages au niveau des cités universitaire du centre-ville de Béjaïa et ont procédé à la fermeture, à deux reprises, de la RN9. Ces individus, selon les organisateurs de la marche d'hier, «veulent s'emparer de la gestion des cités universitaires et s'enrichir sur le dos des étudiants». Notons dans ce sillage qu'une trentaine d'étudiants ont organisé, dimanche, un rassemblement devant le tribunal de Béjaïa pour réclamer la libération de leurs quatre collègues, arrêtés par les forces de l'ordre dans le sillage des actes de vandalisme commis au niveau des cités universitaires. Quinze étudiants ont été interpellés par la police lors de ce sit-in de protestation.