La Metformine est l'un des traitements normo-glycémiants utilisés dans le traitement du diabète de type 2. Dans le cadre du partenariat entre l'Algérie et les laboratoires Novo Nordisk, signé en 2006, l'usine qui a été créée à Tizi Ouzou pour la produire sous forme de comprimés a été appelée à augmenter sa production à 100 millions de boîtes par an, comme annoncé par le directeur général des laboratoires Novo Nordisk Algérie, Jean-Paul Digy, en marge du 6e Forum sur le diabète, tenu à Rome les 10 et 11 juin. «La capacité de production de l'usine de Tizi Ouzou avait atteint en 2012 plus de 10 millions de boîtes et est appelée à augmenter, en 2013, pour couvrir les besoins nationaux et atteindre, à long terme, 100 millions de boîtes». En outre, il précisera que de nouveaux équipements ont été installés pour élargir la production des comprimés Novoformine qui seront commercialisés fin 2014 début 2015. L'extension de l'usine de Tizi Ouzou se fera sur deux plans, le premier concernera l'augmentation de la production des comprimés destinés à traiter le diabète et le deuxième concernera d'autres domaines qui seront définis dans le cadre de projets d'investissement et de partenariat entre l'Algérie et les laboratoires Novo Nordisk. De son avis, l'extension de l'usine contribuera à la création de nouveaux postes d'emploi dans la wilaya de Tizi Ouzou qui passeront de près 150, actuellement, à 300 durant les prochaines années. M. Digy a souligné, par ailleurs, la mise en place d'une nouvelle plate-forme technologique en remplacement de l'ancien système, soit dans l'usine de Constantine ou dans celle de Tizi Ouzou destinée à produire des stylos à insuline jetables, d'hormones de croissance ou des anti-inflammatoires. Les coûts des travaux d'extension des projets d'investissement en Algérie sont estimés à 80 millions d'euros, que ce soit au plan du partenariat avec le groupe Saidal, ou avec d'autres partenaires locaux, affirmant que ces projets coûteront, durant les 10 prochaines années, plus de 100 millions d'euros. S'agissant du partenariat avec le groupe Saidal en matière de production d'insuline dans l'usine de Constantine, M. Digy a indiqué que le projet était en bonne voie, affirmant que l'usine a entamé dernièrement la production de cette matière qui porte la marque des deux partenaires et qui sera commercialisée en Algérie début 2014. Parallèlement à la production de l'insuline humaine sous forme de flacons, a-t-il poursuivi, des équipements spéciaux ont été mis en place pour la production du même produit, mais sous forme de cartouches. Le taux des malades multiplié par deux en 15 années Des études réalisées en Algérie, entre 1998 et 2013, ont révélé que le taux d'affection par le diabète est passé de 8 à 16% durant cette période. La première de ces études a été réalisée en 1998 par le chef du service de médecine interne au CHU de Sétif, le professeur Rachid Malek. Ses résultats ont été présentés à Rome, lors d'un forum consacré à la prise en charge de cette maladie. Elle a démontré, qu'à cette époque, le taux d'atteinte par le diabète de type 2, chez des sujets âgés de 30 à 64 ans, était de 8% par rapport au nombre d'habitants recensés. Une seconde étude réalisée par le ministère de la Santé, en coopération avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS), en 2003, sur la tranche d'âge des 25-64, a révélé de son côté un taux de prévalence en milieu urbain de plus de 10% et en milieu rural de plus de 7%. Une troisième étude, menée en 2005, ciblant un échantillon de plus de 48 000 sujets âgées de 35 à 70 ans a démontré un taux de prévalence globale de plus de 12 % de diabétiques. Le chef de service de médecine interne à l'hôpital de Birtraria (Alger), président de la Commission nationale de lutte contre le diabète, avait mis en garde contre la hausse de la prévalence de cette maladie dans la société algérienne, notamment en raison de l'augmentation du phénomène de l'obésité. L'Association algérienne de diabétologie a plaidé pour le renforcement des moyens de prévention, à travers l'éducation sanitaire des citoyens et le diagnostic précoce de la maladie.