Le manque de moyens matériels et humains contrarie quelque peu l'action des 44 unités de dépistage en milieu scolaire installées à travers la wilaya de Constantine. Selon le Dr Yasmina Haïchour, coordinatrice des UDS à la direction de la santé de la wilaya, les pathologies dépistées durant l'année scolaire précédente placent en première position la rhinite chronique avec 14153 élèves atteints et en seconde l'absence de cicatrice de la vaccination contre le bacille de la tuberculose. Ensuite, par ordre décroissant, viennent les difficultés scolaires dues à la baisse de l'acuité visuelle, le souffle cardiaque, le strabisme et les troubles d'énurésie Ces maladies, censées être prises en charge dans le cadre de la santé scolaire par les équipes des UDS, composées chacune d'un médecin généraliste, d'un dentiste et d'un psychologue, restent toujours d'actualité, en raison du manque de moyens dont souffrent ces structures sanitaires. Les unités de santé scolaire ont pour principale tâche de dépister, de suivre, de prendre en charge et de sensibiliser les élèves sur les différentes maladies qu'ils peuvent développer. Révision de la carte de santé scolaire A préciser également qu'il existe 44 unités de santé scolaire à travers le territoire de la wilaya de Constantine. Vingt-quatre se trouvent dans la commune de Constantine, 10 dans la daïra d'El Khroub et 10 autres dans celle de Zighoud Youcef. Cette répartition s'est faite selon la concentration du nombre d'élèves, et chaque unité est reliée à 5 ou 7 établissements scolaires. Cette norme n'est pas toujours respectée, puisque quelques unités sont reliées à 25 établissements scolaires, à l'exemple de la commune de Didouche Mourad où l'on enregistre une unité pour 10 000 élèves. La norme nationale est d'une unité pour 6000 élèves.La révision de la carte de santé scolaire s'avère donc nécessaire, surtout que la ville d'El Khroub connaît depuis ces dernières années un afflux important d'habitants et, par conséquent, un transfert d'élèves vers les nouvelles villes de Massinissa et Ali Mendjeli. Cependant, la DSP a préconisé le renforcement des équipes dans les unités qui connaissent des problèmes de surcharge. Le nombre d'encadreurs est de 52 médecins généralistes, 49 chirurgiens dentistes, 25 psychologues et 97 agents paramédicaux, selon les statistiques livrées par Hammou Koussa, responsable du service finances et moyens généraux à la direction de l'éducation de la wilaya dont dépend la gestion administrative et financière des UDS. Un budget de 14 millions de centimes est alloué annuellement à chacune de ces unités. Sur un autre volet, les problèmes que rencontrent les équipes de l'UDS tournent principalement autour des difficultés de déplacement, en particulier lorsqu'il s'agit de mener les programmes de vaccination, et le manque de moyens matériels notamment. Le nombre de fauteuils dentaires est jugé insuffisant : 2 unités seulement en sont équipées sur les 42. Une situation contraignante, sachant que les problèmes de dentition chez les enfants constituent un problème de santé publique en Algérie.