Une quarantaine de souscripteurs à l'Agence nationale de l'amélioration et du développement du logement (AADL) en 2001, exclus des listes des bénéficiaires, a menacé hier d'organiser un sit-in demain devant le siège du ministère de l'Habitat, et d'entamer une grève de la faim, si l'agence ne répond pas à ses préoccupations. Ces citoyens dont la majorité sont des personnes âgées n'ont pas réussi à porter leurs préoccupations au directeur de l'agence nationale. Ces premiers souscripteurs de l'AADL ont exprimé leur désarroi suite à leur exclusion juste après la publication d'une note du ministre de l'Habitat, Abdelmadjid Tebboune, qui a instruit l'AADL à solutionner le problème des veuves des souscripteurs décédés et leurs ayants droit, et d'exclure les autres de la liste des bénéficiaires du nouveau programme. Le sit-in devant le siège de l'AADL a été dispersé dans le calme par les forces de l'ordre. Un important dispositif sécuritaire a été déployé devant le siège de l'agence. Les protestataires qui attendent depuis des années un toit tant espéré, ont dénoncé leur exclusion du programme de logement, en raison de leur âge. Ils l'ont qualifiée d'«abusive». Ils ont aussi relevé le deux poids et deux mesures du ministère du secteur qui a réglé le problème des veuves et pas celui des personnes âgées. Les manifestants ont indiqué qu'ils ne font plus confiance à l'AADL qui «ne les représente plus», puisqu'«elle n'arrive même pas à transmettre leurs préoccupations au ministère de l'habitat». Les protestataires ont scandé des slogans tels que : «Non à la marginalisation et l'exclusion», «Non à la hogra des vieux» et d'autres hostiles à l'agence. Par ailleurs, ils ont menacé d'entamer une grève de la faim si le ministère de tutelle ne répond pas dans les meilleurs délais à leurs préoccupations. Ils ont aussi fait savoir qu'ils organiseront, demain, un sit-in devant le siège du ministère, en espérant trouver une oreille attentive à leurs préoccupations.