Les mines antipersonnel ensevelies tout au long du mur de séparation, qui divise les territoires occupés et les territoires libérés du Sahara occidental, continuent de coûter la vie aux Sahraouis, notamment les enfants qui en ont fait leurs jouets dans le désert. L'agence de presse APS a rencontré les dernières victimes des mines au Sahara occidental, deux enfants, Ezzine Ould Moulay Ould Dadi (12 ans), amputée de la jambe gauche, suite à l'explosion, il y a environ quatre mois, d'une mine posée par l'occupant marocain dans la région de Mhiriz, dans les territoires libérés, alors qu'il jouait au football avec ses amis qui, eux, ont été blessés. Toujours à Mhiriz, le deuxième enfant (15 ans) a été victime de l'explosion d'une mine au moment où il essayait de l'ouvrir pensant qu'il s'agissait d'un jouet. Selon la mère de la victime, l'incident a eu lieu alors que l'enfant accompagnait son père, berger, dans la région (Mhiriz). Le représentant de la Société des victimes des mines sahraouies, Sid Ahmed Ouellah, a indiqué que la victime a été immédiatement évacuée, par un hélicoptère des forces de la Minurso, vers le secteur sanitaire de Tindouf, puis à Alger, vu la gravité de son cas. L'association sahraouie a recensé cette année 5 victimes de ces mines, 3 enfants et 2 adultes. Les mines se trouvent notamment dans les régions situées à proximité du «mur de la honte» de 700 kilomètres de long. Pour sa part, le président de l'Association algérienne des victimes des mines, Mohamed Djouadi, a affirmé que le Sahara occidental comptait près de 1700 victimes entre morts et blessés, dont 5 enregistrées depuis le début de l'année en cours.