Contrairement à ce qui a été avancé auparavant par l'Alliance de l'Algérie verte (AAV), regroupant les partis islamistes, le parti El Islah change de discours et appelle à «l'ouverture d'un débat contradictoire» pour la résolution des problèmes intérieurs du pays avant l'élection présidentielle. Ce sont là les propos du secrétaire général du parti. A l'issue d'un point de presse, tenu hier à Alger, Djahid Younsi a indiqué que «la réflexion collective et l'ouverture d'un dialogue devront précéder l'élection présidentielle et la révision de la Constitution». Younsi, qui a insisté sur ce point, a appelé l'Etat à se fédérer afin de trouver des solutions concernant les problèmes intérieurs du pays et débattre de la situation politique actuelle. «Un consensus national doit être dégagé pour pouvoir par la suite s'engager dans l'élection présidentielle et la révision de la Constitution», a-t-il dit. Par ailleurs, et sans surprise, le secrétaire général du parti islamiste a apporté son soutien au président déchu Mohamed Morsi, premier président islamiste en Egypte, qualifiant l'intervention de l'Armée en réponse aux importantes manifestations, appelant à son départ, de «coup d'Etat». M. Younsi considère ce «coup d'Etat» comme «une régression de la pratique démocratique». Et de préciser : «Ce qui s'est passé en Egypte est un coup de poignard qui a éventré la nation arabe.» Pour conclure, il s'est montré très déçu de la réaction de certains saluant le geste de l'armée et des 30 millions d'Egyptiens.