Après un rassemblement, jeudi dernier, dans l'enceinte du CHUO, les médecins résidents sont revenus hier à la charge pour réclamer le versement immédiat de leurs salaires. La contestation a pris de l'ampleur devant le bureau du contrôleur financier. Ils ont menacé de tenir un rassemblement devant l'administration pour protester contre les retards à répétition dans le règlement de leurs salaires. Un représentant des médecins résidents, que nous avons interrogé, a déploré un «flagrant deux poids, deux mesures dans le traitement des salaires des travailleurs de cet hôpital». Selon lui, les travailleurs titulaires (médecins, paramédicaux, agents d'administration et corps communs) sont favorisés par les services financiers, alors que les résidents restent des laissés-pour-compte. «Nous sommes les derniers à percevoir les salaires. Les retards dans le versement des salaires sont devenus récurrents ces derniers mois», affirme notre source. Des représentants de résidents ont pointé du doigt le contrôleur financier du CHUO qui aurait, selon eux, ajourné le versement des salaires. Une délégation des résidents a été reçue hier matin par le contrôleur financier qui a affirmé que «tout sera régularisé au plus vite». Ce dernier a soutenu que les chèques des résidents ont été signés par ses services. Il est à rappeler que ces retards dans le versement des salaires et des primes ont été signalés par les résidents depuis 2012. Fin décembre 2012, les médecins résidents avaient menacé d'une grève illimitée pour dénoncer les «retards injustifiés dans le versement des salaires et autres primes» de ce corps. Les concernés avaient menacé de poursuivre leur action de contestation jusqu'à l'aboutissement de toutes leurs revendications. «Les primes de rendement et de garde avaient été bloquées depuis plusieurs mois. Les rappels de salaires de 250 résidents n'ont pas été versés depuis plus d'une année», ont regretté les résidents. Les rappels des «glissements», ou progression, de toutes les années précédentes des résidents avaient été également bloqués à cause de retard de l'affectation du budget complémentaire de cet hôpital, rappelle-t-on.