Saïd Allik peut se targuer d'avoir fait de l'USMA un club stable pratiquement à tous les niveaux, notamment sur le plan administratif. Il est vrai que durant quinze années, le club de Soustara n'a connu qu'un seul président, en l'occurrence Allik. Une telle stabilité n'aurait peut-être jamais vu le jour si Allik n'avait pas réussi à étoffer le palmarès du club de titres à un point que les anciens fans des Rouge et Noir ne pouvaient imaginer. Dès lors, l'opposition n'avait pas lieu d'être, ou plutôt elle n'avait aucune chance d'exister, à l'USMA. Toutefois, maintenant que l'équipe est rentrée dans le rang et les titres se font rares, le blanc-seing qui lui a été accordé au début de son intronisation n'est plus valable. Mais Allik est assez rusé pour savoir que la meilleure façon d'assurer la pérennité de son règne, c'est de verrouiller l'assemblée générale du club. Un fait parfaitement vérifié lors de l'AGE avortée de décembre 2008 où le candidat Krimo Mechia est devenu le dindon de la farce, déroulant sans le savoir le tapis rouge à l'éternel président. C'est donc sans surprise que sur les 49 membres inscrits, 47 ont voté mardi pour la reconduction de Saïd Allik pour un nouveau mandat de quatre ans... et plus. Mais un président de sa trempe peut-il se contenter d'un nombre si ridicule de votants pour légitimer son règne ? Si l'homme semble être satisfait de ce qu'il croit être un énième plébiscite de la famille usmiste, il n'en demeure pas moins qu'un grand club de la dimension de l'USMA mérite une assemblée générale plus représentative où doivent siéger toutes les figures emblématiques du club, à commencer par les anciens joueurs, entraîneurs et dirigeants. Allik, à qui on a souvent reproché de vouloir faire de l'USMA sa propriété privée, peut toujours prouver le contraire si son projet de SPA qu'il a promis depuis une année déjà venait à voir le jour. A moins que ce soit un autre projet mort-né, comme le fameux centre de formation du club dont l'enseigne au stade Omar Hamadi nargue toujours les Usmistes.