Affichant d'abord son optimisme quant à l'aboutissement de son dossier de candidature, «qui est en phase finale» à quelques jours seulement de la date fatidique du 23 février, Mohamed Saïd, puisque c'est de lui qu'il s'agit, a bien voulu nous révéler les principaux axes de son programme électoral «ambitieux mais réaliste», a-t-il tenu à affirmer d'emblée, non sans préciser que les détails seront connus au cours de la campagne électorale. S'articulant autour de 10 points majeurs, le programme du candidat tend à trouver «un large consensus sur les questions qui engagent le destin du pays». Ainsi, selon Mohamed Saïd, la consolidation de l'unité nationale est une condition sine qua non pour que l'Algérie de la liberté et de la justice retrouve son lustre. Elle ne saurait se concrétiser, a-t-il estimé, que par l'approfondissement du processus de réconciliation nationale, la sauvegarde de la mémoire de notre Révolution et la réforme de l'école publique. Sur le plan politique, le programme de l'ex-secrétaire général de Wafa, qui vient de lancer son propre parti, insiste sur la nécessité de la relance de la vie politique qui passe, selon le candidat, par le respect de la liberté de création de partis et autres associations. Un objectif «qui ne peut être atteint sans l'implication de l'élite dans le processus de mutation démocratique en cours». A ce titre, Mohamed Saïd préconise, dans un autre point de son programme, la réforme du système démocratique qui assurerait la séparation des pouvoirs. Dans cette optique, son programme évoque également la justice sociale et le rôle de la femme. En plus de son appel au respect de l'autorité de l'Etat, Mohamed Saïd réserve une part importante au volet jeunesse. Pour lui, les jeunes doivent participer au pouvoir décisionnel. Pour ce faire, il propose une batterie de mesures à même d'intégrer la jeunesse dans le processus de développement du pays, entre autres, le maintien du dialogue avec les différentes catégories de jeunes et favoriser leur emploi et l'accès au logement. Pour ce qui est de la relance de l'économie nationale, Mohamed Saïd voit en la transition d'une économie de rente vers une économie productive, la solution idoine qui repose essentiellement sur l'assainissement du secteur public, la réforme du système monétaire et fiscal et la diversification des sources de revenu. Tout en prônant une politique de défense dissuasive qui doit s'adapter au rôle régional que dicte la position géostratégique du pays, Mohamed Saïd estime qu'en matière de politique étrangère, la diplomatie algérienne doit être du côté des causes justes (Sahara occidental, Palestine…).