Les ascenseurs, les parkings, les rats, les ponts… sont autant de facteurs pouvant générer des phobies. Souvent, ces peurs irraisonnées gâchent la vie de ceux qui en souffrent. Elles sont, en général, liées à une situation ou à un ensemble de situations, à un lieu ou à un objet. Incontrôlables, elles provoquent des modifications du comportement au moment de la confrontation avec une anxiété ou une peur intense. On considère que la peur est anormalement gênante quand il y a une souffrance, des évitements ou une modification du comportement. Des phobies sous contrôle Différents types de phobies existent. Elles se définissent par l'objet qui déclenche la peur. Les phobies simples (peur d'une chose ou d'une situation) sont très répandues. Elles sont souvent sans incidence, car les personnes qui en souffrent réussissent à les contrôler. Des causes multiples L'origine des phobies est très variable. Elles peuvent être liées à des évènements traumatisants venant souvent de l'enfance ou de l'adolescence ou des situations de peur intense qui n'ont pu être dépassées. Les phobies sociales, par exemple, peuvent être liées à des situations vécues par le passé telle une prise de parole en public qui s'est mal passée. Les craintes peuvent également s'être installées progressivement avec des causes multiples qu'il est parfois difficile de déterminer. Apprendre à affronter ses peurs L'ancienneté et la sévérité de la pathologie déterminent les techniques de soins les plus adaptées. Une première consultation avec un psychiatre ou un psychologue est nécessaire afin d'analyser la situation. Si nécessaire, votre médecin pourra vous conseiller de suivre une thérapie, notamment, une thérapie comportementale. La base de cette prise en charge est d'agir sur le réflexe de peur afin de le modifier et de déconditionner ainsi la personne phobique. Cette technique va progressivement préparer les phobiques à affronter les situations qui causaient les troubles. Un traitement progressif Dans le cas d'une peur des oiseaux par exemple, le psychiatre ou le psychologue va d'abord travailler dans le cadre de séances de relaxation sur l'image de l'animal en question : comment le patient l'imagine-t-il ? Le travail s'effectuera par paliers afin de ne pas brusquer les choses. Il portera sur une acceptation de l'animal en se servant de photos puis par des contacts progressifs avec lui. Des techniques de contrôle de l'anxiété pourront venir renforcer ce travail.