Mohamed Raouraoua sera porté officiellement aujourd'hui à la tête de la Fédération algérienne de football lors de l'assemblée générale élective prévue à l'hôtel Riadh de Sidi Fredj. Cette AG n'est qu'une simple formalité pour Raouraoua, unique candidat à la présidence de la FAF. Sur insistance de la plupart des acteurs du football et après avoir reçu des garanties de la part de l'actuel patron du MJS, Hachemi Djiar, pour un partenariat durable, Raouraoua a accepté de reprendre les commandes de la Fédération qu'il avait dirigée d'une main de fer de 2001 à 2006 avant de se retirer, malgré lui, à cause d'un différend avec l'ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, Yahia Guidoum, sur l'application du très controversé décret 05-405. Il revient avec la ferme intention de réussir là où il avait échoué durant son premier mandat, à savoir sur le plan technique avec les éliminations en série alors des sélections nationales. Il s'est entouré, cette fois-ci, de trois techniciens, à savoir Fergani, Atoui et Tasfaout, et compte mettre en place une Direction technique nationale digne de ce nom qui sera en principe installée au centre de préparation de Sidi Moussa, où sera érigée l'école nationale de football qui sera créée par la tutelle. Il veut aussi mettre tous les moyens à la disposition de l'EN pour décrocher au moins la qualification à la CAN 2010. Son plus grand projet est l'instauration du professionnalisme dans le football et à tous les niveaux, conformément à la fameuse licence FIFA en vigueur depuis le 1er janvier 2008 et dont la dernière échéance pour son application à tous les clubs de la planète est fixée à 2011. «Il est temps de séparer le professionnalisme de l'amateurisme», lance l'ancien nouveau président de la FAF, déterminé à professionnaliser l'arbitrage, parent pauvre du sport national et objet de contestation. Deux anciens arbitres figurent dans son équipe, Brahim Djezzar et Belaïd Lacarne, futur patron de la Direction nationale technique d'arbitrage. Ce mandat est placé sous le signe de la réhabilitation pour Raouraoua qui compte d'ailleurs se retirer de l'UNAF (Union nord-africaine de football) qu'il dirige et peut être même de l'UAF (Union arabe de football) où il occupe les postes de vice-président et premier responsable de la commission des compétitions, et ce pour se consacrer à la FAF, mais aussi à la CAF où il vient d'avoir un second mandat au sein du comité exécutif. Réussira-t-il à effacer les affronts subis lors de son premier passage à la tête de l'auguste maison de Dély Ibrahim ? Attendons pour voir.