Le nouveau patron de la FAF, qui vient d'être confortablement élu, aura pour lourde mission de réhabiliter l'image du football algérien ternie par les débâcles successives de l'équipe nationale et des clubs, notamment lors des dernières compétitions internationales. Le successeur du président sortant de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, est désormais connu. Il s'agit de Hamid Hadadj, élu hier nouveau président de la fédération pour un mandat de quatre ans, à l'issue de l'assemblée générale élective tenue hier à l'hôtel Riadh de Sidi Fredj. Le nouveau locataire de la maison de Dely-Ibrahim, qui constitue le vingt-deuxième président de la FAF, a remporté le scrutin avec la majorité absolue. Il a recueilli 63 voix contre 48 pour son concurrent, Abdelkader Chaâbane. Il a été cependant enregistré 14 bulletins nuls. Les travaux de cette AG ont été marqués par quelques incidents ayant perturbé leur bon déroulement. Tout a commencé à l'extérieur de la salle de conférences de l'hôtel qui devait abriter les élections. Une altercation verbale s'est produite, en effet, entre le président sortant et le responsable de l'Union africaine des footballeurs professionnels, M. Mazar. Celui-ci a piqué une véritable colère quand Raouraoua l'avait empêché d'assister à l'assemblée générale sous le motif qu'il n'est pas membre de l'AG. Il a fallu l'intervention des présents pour calmer les esprits. Et ce n'était que partie remise puisque, une fois les travaux ont commencé, la situation a failli dégénérer après que des présidents de club eurent menacé de quitter la salle pour protester contre la non-désignation d'un des leurs dans le bureau de vote. Raouraoua a fini par répondre favorablement à leur requête en installant le président du MCA, le docteur Messaoudi. Dès lors, tout est rentré dans l'ordre, les travaux ont repris leur cours le plus normalement du monde avec le déroulement du scrutin à bulletins secrets. Un scrutin qui a propulsé le vice-président de la LNF à la présidence de la Fédération nationale de football. À la fin de l'AG, le président sortant a tenu à exprimer sa grande satisfaction quant au déroulement des élections. “Je remercie tous les membres de l'assemblée et les candidats pour leur esprit démocratique et leur sens des responsabilités, ce qui devra, à coup sûr, servir le développement de la discipline”, a-t-il souligné, sans pour autant omettre de féliciter le nouveau élu auquel “je souhaite plein succès dans l'accomplissement de sa tâche”. Raouraoua vient, ainsi, de céder son poste à son successeur. La passation de consignes devait avoir lieu hier au siège de la fédération. 20 milliards dans les caisses Avant le début de l'AG, le désormais ex-président de la FAF, Mohamed Raouraoua, avait révélé que son successeur entamera sa mission dans des conditions favorables. Il annonce, à ce propos, que le nouveau élu trouvera dans les caisses de la fédération une manne financière conséquente de l'ordre, selon lui, de 20 milliards de centimes. D'après lui, le nouveau patron de la FAF va pouvoir également bénéficier d'une enveloppe de plus de 600 000 dollars devant servir à la réfection du siège de la fédération. Portrait de Hamid Hadadj M. Hamid Hadadj, élu hier lundi à la tête de la Fédération algérienne de football (FAF) a évolué depuis plusieurs années au sein des structures dirigeantes du football national. M. Hadadj est né le 20 novembre 1941 à Alger. Ingénieur chimiste, diplômé de l'université de Louvain (Belgique), il a occupé plusieurs fonctions dans le secteur de l'industrie. Il a notamment été PDG de Saïdal de (1991/1995) et membre de conseils d'administration de plusieurs sociétés nationales. Il a été également secrétaire général de l'APN de 1998 à 2000. M. Hadadj est actuellement conseiller du président de l'APN. Le nouveau président de la FAF a assumé depuis 2001 les charges de vice-président de la Ligue nationale et celles de président de la commission de discipline. KAMEL YAMINE