La chef de la délégation de l'Union européenne en visite de travail en Algérie, Mme Laura Baeza, a indiqué hier que l'Algérie est «un partenaire essentiel et fiable» pour l'UE. Mme Baeza a exprimé, lors d'une conférence au siège du quotidien El Moudjahid, sa satisfaction quant au niveau des relations entre l'Algérie et l'Union européenne et aux «résultats positifs» de l'Accord d'association entre les deux parties, en septembre 2005, entré en vigueur en février 2006. Selon elle, les programmes et projets en cours couvrent différents domaines liés aux secteurs de l'économie, des réformes institutionnelles, du développement social et humain, de l'éducation et de la formation, du développement rural et local, ainsi que de la gouvernance et les droits de l'homme, outre les appuis à la société civile et au mouvement associatif. Elle a indiqué qu'une enveloppe de 220 millions d'euros est mise à cet effet à la disposition de l'Algérie pour la période 2007-2010. S'agissant des aides financières, Mme Baeza a relevé que l'Algérie, étant un pays riche, a besoin de l'assistance technique dans la réalisation de ses projets de développement. Pour ce qui est du volet politique, elle a indiqué que le dialogue entre les deux parties est en «plein essor», à l'image de la multiplication des visites officielles qui en sont «une preuve», a-t-elle précisé. Au niveau de la coopération régionale, elle a souligné le rôle «important» de l'Algérie dans la réalisation de tous les programmes et initiatives régionales liés à la coopération méditerranéenne, affirmant que la coopération régionale a «un impact stratégique» car elle porte, a-t-elle dit, sur des questions majeures auxquelles sont confrontés tous les partenaires méditerranéens. L'Algérie a également contribué dans le cadre du processus de Barcelone, ajoute Mme Baeza, dans la mise en place de l'Union pour la Méditerranée (UPM) qui va mettre en œuvre des projets tels que la dépollution de la Méditerranée, le plan solaire euro-méditerranéen ainsi que l'université euro-méditerranéenne et autres. Elle s'est dit «extrêmement convaincue» du succès du processus de Barcelone et a précisé qu'il «a apporté ses fruits», malgré son échec dans le processus de paix au Moyen-Orient qui, selon elle, «n'était pas un objectif» de ce processus, ajoutant que son premier objectif était «l'instauration d'un climat de confiance» entre Palestiniens et Israéliens. S'agissant de l'attribution des visas pour le séjour dans les pays de l'UE, Mme Baeza a indiqué qu'«il n'existe pas de politique commune dans ce sens et que chaque pays traite ce dossier selon ses propres intérêts».