L'Association algérienne de lutte contre la corruption (AACC) a qualifié hier l'annonce du lancement d'un mandat d'arrêt contre l'ancien ministre de l'Energie, Chakib Khelil, de «non- évènement pour l'AACC». Pour cette association, «il y a parfois des annonces qu'il faut éviter de faire, au risque d'aggraver le discrédit d'une institution déjà largement décriée, la justice algérienne, en l'occurrence». Elle explique dans un communiqué que «c'est le cas de l'annonce faite le 12 août par le procureur général d'Alger – lancement d'un mandat d'arrêt international contre Chakib Khelil – dans une déclaration à la presse». L'annonce d'un mandat d'arrêt contre Chakib Khelil est «une annonce peu crédible, tardive, mal faite». Les informations sont incomplètes et contradictoires, ajoute l'association, considérant que «la justice algérienne s'enfonce dans le ridicule». L'association demande aussi plus d'informations au sujet de la date de cette convocation. L'AACC annoncera, par ailleurs, qu'elle reviendra dans les prochains jours sur cette affaire et bien d'autres scandales de corruption internationale impliquant notre pays, «scandales qui n'épargnent aucun secteur et qui mettent l'Algérie en danger».