L'Italie et l'Argentine s'affrontent mercredi à Rome pour un match amical prestigieux en l'honneur du pape François, malgré les absences des vedettes de chaque équipe, Mario Balotelli et Lionel Messi, blessés. L'évêque de Rome a décliné l'invitation au stade pour raisons de sécurité, mais regardera à la télé le match entre ses pays d'adoption et d'origine. Messi, capitaine argentin touché à une cuisse, et Balotelli, fer de lance italien gêné à un genou, sont tous deux rentrés chez eux, à Barcelone et à Milan, après l'audience papale organisée mardi au Vatican. En l'absence de la "Pulce", Alejandro Sabella, le sélectionneur argentin, devra réorganiser son animation offensive, probablement autour du Parisien Ezequiel Lavezzi et du Madrilène Angel Di Maria. Le jeune buteur de l'AS Rome, Erik Lamela, pourrait aussi avoir une chance dans ce stade Olympique qu'il connaît parfaitement. Retour d'El Shaarawy? Côté italien, Cesare Prandelli doit renoncer à l'association Pablo Osvaldo-Balotelli qui lui avait plu contre le Brésil en amical en mars (2-2). Le forfait de "Super Mario" pourrait relancer Stephan El Shaarawy, son coéquipier de l'AC Milan, passé à côté de sa seconde moitié de saison 2012-2013 et de sa Coupe des Confédérations. Le sélectionneur italien est également privé du pilier de sa défense, Andrea Barzagli (tendinite), ce match de prestige sera décidément l'occasion de tester de nouvelles formules. Le match amical du mois d'août ne réussit traditionnellement pas à la "Nazionale", qui reste sur six défaites, trois nuls et deux victoires ces onze dernières années. Elle reste également sur deux défaites contre l'Argentine, 2-1 en amical à Rome en 2001, et surtout la demi-finale du Mondial-1990 à Naples (1-1 a.p., 4 t.a.b. à 3), où le stade de Naples avait sifflé Diego Maradona, son idole. Au-delà de l'honneur et du prestige de deux sélections qui ont remporté six Coupes du monde (quatre pour l'Italie), l'important est de préparer les matches de septembre qualificatifs pour le Mondial-2014. Les deux équipes sont bien placées dans leurs zones respectives et doivent garder leur élan. L'Italie reçoit ses deux - lointains - poursuivants, la Bulgarie et la République tchèque, et l'Argentine, en tête de la poule sud-américaine, se rend chez le dernier, le Paraguay.