Le Chef du gouvernement sera reçu, demain, par le président Chirac. Le Chef du gouvernement, M.Ali Benflis, est arrivé à Paris, comme prévu, dans le cadre d'une visite de travail de deux jours. Durant son séjour, outre le programme lié à L'Année de l'Algérie en France dont il aura à connaître certaines manifestations dès cet après-midi, M.Benflis sera reçu, demain, par le président Chirac. Peu avant cette dernière audience, c'est avec le Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, qu'il s'entretiendra. Après une pause à l'hôtel Ritz où il séjournera, le Chef du gouvernement recevra la presse française dont plusieurs journaux, par le truchement de notre ambassade à Paris, lui ont adressé des demandes d'interview. Cet après-midi, M.Benflis devait également se rendre au Viaduc des Arts où un groupe de designers et de créateurs algériens exposent leurs oeuvres dans le cadre de «Djazaïr, année de l'Algérie». Prévu pour deux jours seulement, le programme de travail de Ali Benflis n'en sera pas moins honoré dans son intégralité. Cela dit, le programme du Chef du gouvernement comporte d'autres volets dont la plupart attestent de ce que les relations algéro-françaises tendent, chaque jour un peu plus, vers la résorption des différents contentieux qui ont jalonné la crise algérienne depuis une douzaine d'années. Notamment au plan de la dette extérieure dont, fort heureusement, la gestion qui s'est, au fil du temps, améliorée, permet, aujourd'hui, à notre pays de jouir d'équili- bres macro-économiques grâce auxquels certains pays comme l'Espagne et l'Italie ont décidé de convertir une partie de la dette contractée envers eux par l'Algérie, en crédits d'investissements. La France, qui était sur le point de leur emboîter le pas depuis plus d'un an, s'est finalement décidée de convertir 60 millions d'euros en investissements, à la faveur d'un récent séjour à Alger du ministre des Affaires étrangères français, M.Dominique de Villepin, qui, outre les discussions politiques qu'il a eues avec les officiels algériens, avait assisté à l'inauguration du Lycée français d'Alger. Par le biais de différentes agences d'intervention dans les domaines économique et social, le gouvernement français, qui s'est engagé, lui aussi, à rattraper «le temps perdu en conjectures» avec l'Algérie, entre autres initiatives à renforcer la dynamique que les deux chefs d'Etat ont donnée pour améliorer les relations algéro-françaises, il est question, pendant le séjour de notre Chef du gouvernement à Paris, de créer un club d'affaires algéro-français. En attendant, il y a lieu de savoir qu'en matière d'investissements, la France a placé, ces dernières années, plus de 500 millions d'euros en Algérie. Cela étant dit, pour mieux apprécier ce type de partenariat avec la France, il faut savoir que pas un secteur d'activités en Algérie n'a été épargné par la nouvelle dynamique. Rien, aucun secteur n'échappe à la coopération que les deux pays ont décidé de relancer pour permettre à l'Algérie de renouer rapidement avec la croissance. En rappelant qu'aucun secteur n'a été épargné, il faut savoir que les pourparlers, ces dernières années, ont toutes les chances d'aboutir sur un texte «de création d'une université algéro-française» que le président Chirac aura le privilège de signer lors de son voyage en Algérie en mars prochain. «Une école doctorale dans le domaine des langues» serait, également, en cours de négociations et dont le financement, par «la partie française, atteindrait le montant de 7,5 millions d'euros sur une période de cinq ans».