L'intervention de M.Temmar vient confirmer, en substance, le choix prôné par son secteur 320 entreprises publiques sont éligibles à la privatisation dans les deux prochaines années, sur un total de 700 figurant dans un nouveau programme de privatisation, a indiqué, jeudi M.Hamid Temmar, ministre de la Participation et de la Promotion de l'investissement. A une question orale d'un membre du Conseil de la nation sur l'efficacité du programme de privatisation, lors de la séance plénière de l'APN, M.Temmar explique que «320 entreprises dont la situation juridique est réglée, seront graduellement privatisées dans les deux prochaines années» ajoutant que «le rythme de cette opération dépendra de la réponse des investisseurs, notamment locaux, aux appels d'offres». Défendant sa politique, le ministre a affirmé que la mise en oeuvre de ce programme vise essentiellement à «préserver l'entreprise et les postes d'emploi, à renforcer sa valeur ajoutée et réaliser l'équilibre de la balance de paiement». Selon les chiffres de M.Temmar, parmi les 1120 entreprises du secteur public en souffrance, seules 380 étaient récupérables. 51 autres entreprises sont fermées en attendant le règlement de leur situation juridique. Des consultations sont en cours avec des experts étrangers, pour préparer l'entrée en bourse de 31 entreprises durant les quatre prochaines années. L'intervention de M.Temmar vient confirmer, en substance, le choix de la privatisation des entreprises publiques, prôné par son secteur, et ce, en dépit de l'opposition du partenaire social représenté par l'Ugta, qui demande l'étude du cas par cas. La logique de M.Temmar est simple: «La privatisation n'est pas un choix mais une alternative permettant de pallier la situation très critique du secteur public», d'autant plus qu'«il faut pas moins de 203 milliards de dollars pour remettre à niveau le secteur public, alors qu'il faut 14 milliards pour payer les dettes immédiatement exigibles». Une déclaration faite le mois dernier à l'occasion de la rencontre entre Sidi Saïd et Hamid Temmar à El-Aurassi. Néanmoins, le ministre n'a pas précisé, jeudi, les secteurs concernés par la privatisation. Rappelons, à ce sujet, qu'un lot de 40 entreprises publiques jugées déstructurées, dont 22 de la branche agroalimentaire, a été mis en privatisation le mois dernier.